Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances du Nigéria, a été réélue à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour un second mandat. Cette réélection a été confirmée lors d’une réunion spéciale du conseil général de l’OMC les 28 et 29 novembre 2024. Elle était la seule candidate et a reçu un soutien total de tous les membres, renforçant son statut de première femme et première Africaine à diriger cette organisation depuis 2021.
Lors de son premier mandat, Ngozi Okonjo-Iweala a dû faire face à de nombreux défis. Les tensions commerciales entre les États-Unis, l’Europe et la Chine se sont intensifiées. En plus de cela, les effets de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine ont fortement affecté l’économie mondiale. Malgré ces crises, Okonjo-Iweala s’est illustrée par sa volonté de réformer en profondeur l’OMC et de promouvoir des règles commerciales plus justes. Son travail a été largement reconnu par les membres de l’organisation, qui la considèrent comme une source de stabilité et de nouvelles idées.
Sa réélection intervient dans un contexte de bouleversements mondiaux importants. L’OMC a été mise à rude épreuve ces dernières années, surtout à cause des tensions entre les grandes puissances économiques. De nombreuses personnes pensent qu’il est urgent de réformer l’organisation pour la rendre plus efficace. Le soutien unanime que Ngozi Okonjo-Iweala a reçu montre que les membres de l’OMC veulent unir leurs forces pour relever les défis actuels et renforcer l’institution.
Son second mandat, qui débutera le 1er septembre 2025, s’annonce crucial. Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les tensions commerciales avec la Chine pourraient s’aggraver. L’OMC risque donc de se retrouver au centre de nouvelles crises. Une des grandes priorités d’Okonjo-Iweala sera de relancer l’organe d’appel de l’OMC, qui est bloqué depuis longtemps en raison de désaccords politiques entre les pays membres.
Ngozi Okonjo-Iweala devra aussi s’attaquer à plusieurs dossiers importants, comme les négociations sur les subventions à la pêche, qui ne sont toujours pas réglées. Elle devra travailler à rendre le système de règlement des conflits commerciaux plus efficace et à renforcer la capacité de l’OMC à aider ses membres, surtout ceux des pays en développement.
Ngozi Okonjo-Iweala continuera de jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), un projet crucial pour l’intégration économique de l’Afrique. Avant de diriger l’OMC, elle a travaillé à la Banque mondiale et a été ministre des Finances du Nigéria, où elle s’est distinguée par son combat contre la corruption et son soutien aux réformes économiques.