Trois fils de personnes influentes du milieu des affaires de Casablanca sont accusés de viol dans une affaire qui fait beaucoup de bruit. Ils sont soupçonnés d’avoir drogué et violé une jeune élève-avocate française lors d’une soirée le week-end des 2 et 3 novembre. Les trois hommes, ainsi qu’un garde du corps, ont été placés en détention provisoire à la prison de Oukacha, à Aïn Sebaâ. Le principal accusé nie ces accusations et affirme que la relation était consentie.
Les accusés sont des fils de personnalités connues dans le monde économique. Parmi eux, il y a le fils d’un ancien dirigeant de l’industrie pharmaceutique et le fils du président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Deux plaintes ont été déposées : l’une à Paris par la victime présumée, et l’autre à Casablanca par son compagnon. Cela montre que cette affaire a un impact international et est très sensible.
Les enquêteurs doivent reconstituer les événements de cette soirée, minute par minute, pour comprendre ce qui s’est réellement passé. La plaignante affirme qu’elle a été droguée avec du GHB, une drogue qui provoque une perte totale de mémoire, ce qui rend difficile la collecte des preuves. Cette affaire est donc très compliquée, avec des questions sur le consentement, les preuves, et l’utilisation du pouvoir.
Cette affaire a suscité un débat national sur les violences faites aux femmes au Maroc. Selon Camélia Echchihab, journaliste et fondatrice de l’initiative “Stop Féminicides Maroc”, ces violences ne concernent pas seulement les classes populaires, mais aussi les élites. Pour elle, le viol est souvent utilisé comme un moyen d’affirmer son pouvoir sur les autres.
Les associations féministes, comme la Fédération de la ligue des droits des femmes, demandent des sanctions plus sévères contre les violences sexuelles. Elles souhaitent que la police judiciaire intervienne plus systématiquement, qu’elle puisse faire des perquisitions, et que la collecte des preuves soit améliorée pour que justice soit rendue de manière équitable.
Cette affaire a aussi relancé la discussion sur l’impunité dont bénéficient certaines personnes influentes au Maroc. Beaucoup demandent une réforme du système judiciaire pour que les violences faites aux femmes soient mieux prises en compte, peu importe l’origine sociale des accusés. Les citoyens et les associations attendent des actions concrètes pour transformer l’indignation en véritables réformes.