Au Cameroun, la conférence semestrielle des gouverneurs des dix régions s’est achevée le 19 décembre avec un appel pressant à renforcer la sécurité. À la veille des fêtes de fin d’année, les autorités administratives, sous la supervision du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, ont passé en revue les mesures pour garantir la protection des personnes et des biens.
Le ministre a particulièrement insisté sur la recrudescence des agressions dans les transports publics et les activités des motos-taxis. En réponse, les gouverneurs ont reçu des instructions fermes pour intensifier la traque des bandits opérant en milieu urbain et périurbain. Cette lutte vise à rétablir un climat de sécurité pour les populations, surtout dans un contexte où les réseaux sociaux amplifient les témoignages d’insécurité.
Au-delà des milieux urbains, les régions frontalières de l’Est et de l’Extrême-Nord, régulièrement confrontées aux attaques de Boko Haram, demeurent sous haute surveillance. Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary, a annoncé le déploiement supplémentaire de personnel pour renforcer le quadrillage sécuritaire de ces zones stratégiques.
Le ministre Paul Atanga Nji a également demandé aux gouverneurs de surveiller de près les activités des partis politiques, des ONG et des associations. Alors que le pays se prépare à une année électorale, ces entités pourraient jouer un rôle clé, positif ou perturbateur, dans le climat social et politique.
Autre priorité évoquée : la protection des femmes victimes de violences conjugales. En 2024, 107 femmes ont perdu la vie dans ce cadre, un chiffre alarmant qui appelle à une vigilance renforcée et à des mesures concrètes pour endiguer ces drames.
La sécurité au Cameroun en cette fin d’année transcende les enjeux traditionnels de la criminalité. Elle englobe les défis sociaux, politiques et frontaliers. Les décisions prises lors de cette rencontre seront cruciales pour garantir un environnement serein et stable dans les semaines à venir.