Le gouvernement guinéen a annoncé la suspension de 54 partis politiques pour défaut d’autorisation administrative. Cette décision intervient dans le cadre d’une campagne de régulation initiée en octobre dernier et visant à assainir le paysage politique avant les échéances électorales de 2025.
Selon un communiqué du ministère de l’Administration du territoire, les partis suspendus avaient jusqu’à la fin janvier pour se conformer à la réglementation. Cette mesure s’inscrit dans la volonté de préparer un processus électoral crédible, conformément à l’engagement du président de transition, Mamadi Doumbouya, de restaurer l’ordre constitutionnel cette année.
Le général Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le coup d’État de 2021, a réitéré dans son discours du Nouvel An l’importance de 2025 comme année charnière pour le retour à une gouvernance démocratique. Il a notamment annoncé l’imminence d’un référendum constitutionnel, une étape clé pour baliser le chemin des futures élections générales.
Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a précisé le 9 janvier sur les ondes de RFI que le référendum pourrait se tenir dès le mois de mai. Cette échéance, ainsi que les préparatifs des législatives et présidentielles, renforce la nécessité d’un environnement politique structuré et régulé.
Le ministère de l’Administration du territoire a dénoncé la multiplication des formations politiques sans base légale. Cette situation, selon les autorités, nuit à la crédibilité du système politique et justifie des mesures fermes pour garantir un cadre institutionnel plus rigoureux et transparent.
La décision de suspendre ces partis pourrait susciter des réactions variées dans la classe politique et au sein de la société civile guinéenne. Elle pose également la question de la capacité des formations concernées à se conformer aux exigences administratives dans les délais impartis, sous peine de perdre définitivement leur statut légal.