Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti politique du président Paul Biya, a publié un communiqué le 14 janvier pour réagir à ce qu’il appelle une campagne de «dénigrement» dirigée contre son leader et son gouvernement. Cette déclaration intervient à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre, alors que beaucoup se demandent si Paul Biya, 91 ans, se présentera pour un nouveau mandat.
Dans le communiqué signé par Jean Nkuete, secrétaire général du RDPC, le parti accuse certains groupes politiques et sociaux de créer un climat de peur et de tension. Selon le RDPC, ces actions viseraient à affaiblir l’image de Paul Biya, à diviser ses partisans et à encourager des troubles éventuels en cas de résultat électoral défavorable.
Cette polémique s’inscrit dans un contexte politique délicat. Paul Biya dirige le Cameroun depuis 1982, mais sa longévité au pouvoir est aujourd’hui contestée, même par des responsables religieux influents. Ces derniers critiquent l’idée d’une nouvelle candidature, arguant que le pays est confronté à des problèmes économiques et sociaux majeurs. Malgré cela, le RDPC reste fermement uni derrière son leader.
En prévision de l’élection, des questions se posent sur l’avenir du RDPC. Si Paul Biya confirme sa candidature, sa campagne attirera l’attention au niveau national et international. Dans le cas contraire, une lutte pour sa succession pourrait provoquer un changement significatif dans le paysage politique du Cameroun.
Les déclarations du RDPC semblent également viser à renforcer la mobilisation de ses membres. En rappelant que le Cameroun est un État de droit, le parti cherche à répondre aux critiques croissantes tout en réaffirmant sa position dominante dans la vie politique du pays.
Enfin, l’opposition prépare aussi le terrain pour cette élection décisive, bien qu’elle reste affaiblie par des divisions internes. Le scrutin de 2025 sera crucial pour l’avenir du Cameroun et marquera peut-être un tournant historique pour le bilan du président Biya.