Dans la nuit du 29 au 30 janvier, un hélicoptère militaire Black Hawk et un avion de ligne d’American Airlines sont entrés en collision au-dessus du fleuve Potomac, près de Washington. Cette tragédie, qui a fait 67 morts, est la plus grave catastrophe aérienne survenue aux États-Unis depuis novembre 2001. Les causes exactes restent inconnues, mais les premiers éléments pointent des anomalies dans la gestion du trafic aérien au moment du drame.
L’accident s’est produit alors que l’avion, un Bombardier CRJ 700 opéré par PSA pour American Airlines, était en approche finale vers l’aéroport Ronald-Reagan. L’hélicoptère, un Sikorsky H-60 Black Hawk, effectuait quant à lui un vol d’entraînement. Selon les premières informations disponibles, les deux appareils se sont percutés à basse altitude avant de s’abîmer dans le fleuve. Les boîtes noires ont été récupérées et font actuellement l’objet d’analyses approfondies. La directrice de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), Jennifer Homendy, a souligné que bien que des données substantielles aient été collectées, il faudra plusieurs semaines pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.
Ce drame survient dans un contexte où Washington est régulièrement survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, notamment en raison de la présence de nombreuses institutions gouvernementales et militaires. Les médias locaux révèlent que, contrairement aux normes habituelles, un seul contrôleur aérien supervisait à la fois les mouvements des avions et des hélicoptères au moment de la collision. Ce manque de personnel pourrait avoir joué un rôle clé dans cet accident. Par ailleurs, le système anticollision de l’avion, désactivé en dessous d’une certaine altitude pour éviter des alertes intempestives, n’a pas pu intervenir pour prévenir la collision.
Les enquêteurs de la NTSB devront examiner minutieusement les communications radio, les données techniques des appareils et les conditions météorologiques pour comprendre ce qui a conduit à cette tragédie. Dans les prochains mois, leur rapport final pourrait entraîner des modifications des protocoles de sécurité aérienne, notamment en ce qui concerne la coordination entre contrôleurs et pilotes dans les zones à forte densité de trafic. Le président Donald Trump, déjà impliqué dans des déclarations controversées, pourrait également voir son discours sur la gestion des ressources humaines dans l’aviation influencer les débats politiques autour de cette affaire.
Parmi les victimes figurent trois membres de l’équipage de l’hélicoptère ainsi que 60 passagers et quatre membres d’équipage de l’avion. Parmi ces derniers se trouvaient plusieurs figures emblématiques du patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994. La Fédération internationale de patinage a exprimé sa profonde tristesse face à cette perte. Ces personnalités illustrent l’ampleur de la tragédie, qui touche non seulement des familles mais aussi des communautés entières liées au sport et à la culture.
Un autre incident avait été signalé la veille de la collision, lorsque l’équipage d’un avion commercial avait dû effectuer une deuxième tentative d’approche en raison d’un hélicoptère trop proche de sa trajectoire. Cet événement, révélé par des enregistrements audio, soulève des questions sur la fréquence de tels incidents dans la région. Pour Gilles Diharce, expert aéronautique interrogé par RFI, l’enquête devra également évaluer si le pilote de l’hélicoptère a correctement identifié l’avion concerné lors des échanges avec la tour de contrôle. Avec autant de zones d’ombre, cette catastrophe risque de marquer durablement les esprits et de relancer les discussions sur la sécurité aérienne aux États-Unis.