Vladimir Poutine a exprimé son soutien à un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, tout en soulignant plusieurs conditions à remplir pour que cette trêve soit considérée comme viable. Bien que le président russe affirme être ouvert à l’idée d’une pause dans les combats, il insiste sur des prérequis stricts, notamment sur le contrôle et la gestion de cette trêve. Cette proposition fait suite à l’accord initialement accepté par l’Ukraine en début de semaine, après des discussions avec les États-Unis. Cependant, l’approche de Poutine suscite des doutes sur la réelle volonté de Moscou de mettre fin aux hostilités.
Lors d’une conférence de presse, Vladimir Poutine a détaillé ses interrogations concernant la durée et les modalités de la trêve proposée. Selon lui, le cessez-le-feu de 30 jours pourrait offrir un répit, mais il soulève plusieurs questions pratiques, telles que la manière de contrôler cette pause dans les combats, et qui en serait responsable. Poutine a insisté sur la nécessité d’un accord global qui inclurait des discussions sur les enjeux de fond, notamment la souveraineté de l’Ukraine et les préoccupations russes liées à l’expansion de l’OTAN. Ces conditions, jugées complexes et multiples, ont rapidement été rejetées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui les considère comme un prétexte pour poursuivre les hostilités.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le conflit a fait de nombreuses victimes des deux côtés, avec des millions de déplacés et des destructions massives. Moscou contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien, et la guerre a provoqué la mort de dizaines de milliers de soldats russes et ukrainiens. En parallèle, l’Ukraine et ses alliés occidentaux, dont les États-Unis, ont maintenu une pression constante sur la Russie, notamment par des sanctions économiques, pour forcer Moscou à accepter une solution négociée. Le plan de cessez-le-feu de 30 jours, soutenu par les États-Unis, était vu comme une tentative d’amorcer un dialogue entre les deux nations belligérantes.
Les perspectives d’un cessez-le-feu immédiat semblent limitées. Si l’Ukraine insiste sur la nécessité de parvenir à une trêve rapide avant d’engager des pourparlers de paix plus larges, la Russie voit dans cette démarche une occasion de renforcer ses positions en exigeant des garanties supplémentaires sur la sécurité et la souveraineté des régions occupées. Le président américain Donald Trump, tout en soutenant l’idée de la trêve, semble pressé d’obtenir un accord rapide pour mettre fin aux combats, mais le processus semble au point mort tant que les conditions de Poutine ne sont pas remplies.
Les sanctions occidentales ont joué un rôle crucial dans l’escalade du conflit. Dernièrement, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions aux secteurs pétrolier et bancaire russes, renforçant l’isolement économique de Moscou. Toutefois, cette pression n’a pas réussi à modifier de manière significative les actions de la Russie sur le terrain. Les discussions entre Moscou et Washington, comme celle prévue avec l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, semblent également piétiner, tandis que les attaques militaires se poursuivent des deux côtés, notamment avec l’utilisation de drones.
L’Ukraine continue de défendre l’idée d’un cessez-le-feu immédiat, sans conditions préalables, suivie de négociations sur une solution politique à long terme. Le président Zelensky, de son côté, dénonce les manœuvres de la Russie, qu’il accuse de manipuler la situation pour prolonger la guerre. Selon lui, les conditions imposées par Poutine sont une manière de préparer un rejet tacite de la trêve. L’Ukraine semble se préparer à une prolongation des combats, tout en misant sur le soutien international pour faire pression sur la Russie afin qu’elle accepte un règlement pacifique du conflit.