Les principaux groupes rebelles tchadiens en discussion à Doha au Qatar depuis le 13 mars ont exigé samedi 21 mai dans un communiqué la «libération immédiate et sans condition » des six leaders de la société civile. Ils ont été arrêtés et incarcérés après la manifestation organisée le 14 mai pour protester contre la politique française au Tchad. Ils sont accusés notamment de destructions de biens et de troubles à l’ordre public.
Les membres de la société civile sont « arbitrairement détenus », peut-on lire dans un communiqué signé par les principaux groupes rebelles en discussions à Doha au Qatar.
Ils demandent la « libération immédiate » de Max Loalgnar, coordinateur de Wakit Tama et de cinq autres leaders arrêtés après la manifestation du 14 mai.
Le communiqué est diffusé au lendemain du transfert des six leaders à la prison de Moussoro dans le centre du pays selon leur avocat. Leur procès est fixé au 6 juin.
Mais pour le porte-parole du Fact, Issa Ahmat, ils ne sont pas responsables des actes de vandalisme sur les stations du groupe total. Il accuse les autorités de ne pas avoir suffisamment encadrer la manifestation.
L’un des chefs rebelles ajoute que ces arrestations pourraient conduire à la suspension des discussions à Doha. « Difficile de discuter dans un climat serein alors que la société civile, dit-il, est réprimée ».
Le porte-parole du gouvernement Abderamane Koulamallah affirme que c’est aux organisateurs de manifestation de prendre leurs précautions pour éviter tout débordement et que c’est à la justice dit-il de décider de la libération ou non des leaders arrêtés.