Le 30 avril 2025, la Place de la Nation à Ouagadougou a été le théâtre d’une immense mobilisation populaire en faveur du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré. À l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), des milliers de Burkinabè ont répondu présents pour affirmer leur soutien au régime militaire en place, incarné par le capitaine Traoré. Cette démonstration de force a été marquée par une ambiance à la fois festive et militante, avec des manifestants arborant des drapeaux du Burkina Faso, des posters géants de Traoré et des slogans dénonçant toute ingérence étrangère.
Les participants ont exprimé leur solidarité envers le capitaine Traoré face aux critiques extérieures, notamment les accusations du général Michael Langley, commandant de l’US Africom. Celui-ci avait affirmé que Traoré utiliserait l’or du pays pour sa sécurité personnelle et son maintien au pouvoir. Ces accusations ont provoqué la colère des autorités burkinabè, qui ont vu dans ces propos une tentative de déstabilisation. Les manifestants, au son de vuvuzélas et de sifflets, ont scandé des messages de résistance contre l’impérialisme et de soutien indéfectible au leader burkinabè.

Le contexte dans lequel se déroule cette mobilisation est marqué par une série de tensions internationales. Le Burkina Faso, dirigé par Ibrahim Traoré depuis le coup d’État de 2022, se trouve au cœur d’un bras de fer avec des puissances étrangères, notamment les États-Unis. Le gouvernement burkinabè a récemment fait état d’un complot international visant à renverser le pouvoir en place, ce qui a conduit à une série d’arrestations parmi les militaires. Cette situation a renforcé la détermination des autorités à maintenir leur ligne de défense contre les pressions extérieures.
L’événement du 30 avril est aussi une réponse claire aux critiques du général Langley, et à un contexte de déstabilisation qui dépasse les frontières du Burkina Faso. Le Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné la résilience du peuple face aux tentatives de manipulation et a comparé cette situation à celle du coup d’État de 1987, lors duquel Thomas Sankara, icône de la révolution burkinabè, fut tué. À l’image de Sankara, Traoré incarne un projet politique qui cherche à défendre la souveraineté du Burkina Faso et à résister aux ingérences étrangères.
Le soutien au capitaine Traoré va au-delà des frontières du Burkina Faso. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres pays africains, notamment au Mali et au Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui partagent une vision de défense commune contre les ingérences extérieures. Ces rassemblements soulignent l’importance de l’unité africaine dans la lutte pour la souveraineté et contre l’impérialisme. Pour les militants panafricanistes, ce soutien est un symbole fort de la montée en puissance de l’Afrique dans la lutte pour sa liberté.
Le message des autorités burkinabè, relayé par les militants et les artistes présents, est clair : le peuple burkinabè reste unis derrière son leader pour défendre son indépendance face aux pressions extérieures. Le Premier ministre a appelé à une vigilance accrue, soulignant que le Burkina Faso ne cèderait pas aux tentatives d’intimidation. En cette journée historique, la mobilisation populaire a non seulement démontré la solidité du soutien au capitaine Traoré, mais aussi la volonté d’un peuple entier de résister à toute forme d’oppression.