Les négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, relancées le 20 août à Doha, se poursuivent. C’est la diplomatie qatarienne qui l’a confirmé le 26 août, rompant le silence qui entourait jusque-là les discussions. Deux points dominent l’agenda : le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et l’échange de prisonniers.
Selon le porte-parole du ministère qatarien des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, les deux parties sont bel et bien présentes dans la capitale du Qatar pour avancer sur ces dossiers sensibles. Pour l’heure, les délégations restent restreintes et ne disposent que d’un mandat limité. Le chef négociateur du M23 et son équipe doivent encore rejoindre Doha pour élargir le champ des discussions.
Ces négociations s’inscrivent dans le cadre de la déclaration de principes signée le 19 juillet, qui prévoyait notamment la libération réciproque de prisonniers. Malgré cet engagement, la mise en œuvre reste difficile. Le processus de libération n’a pas encore abouti, et les médiateurs doivent composer avec des réticences persistantes des deux camps.
À Kinshasa, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a assuré que le processus progressait. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entamé l’identification des détenus, une étape indispensable pour permettre leur libération. Le gouvernement congolais affirme avoir transmis les premières données nécessaires aux médiateurs et au CICR pour débloquer la situation.
Ces avancées, bien que limitées, constituent un test de crédibilité pour les parties engagées. Leur capacité à s’entendre sur la libération des prisonniers pourrait ouvrir la voie à une déclaration de paix. Mais tant que le cessez-le-feu n’est pas pleinement respecté, les perspectives demeurent fragiles. Sur le terrain, les affrontements se sont d’ailleurs intensifiés, notamment dans le Sud-Kivu le week-end dernier, compromettant l’élan des discussions.