Par RFI
Les administrations des républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk s’apprêtent à mettre en place un prétendu référendum d’annexion afin de « légaliser » la présence russe dans les régions occupées du Donbass.
Les séparatistes pro-russes ont déjà choisi leur calendrier : du 23 au 27 septembre, un référendum d’annexion coordonné se tiendra dans chacune des deux Républiques autoproclamées, Louhansk et Donetsk. « Nous sentons et savons tous depuis longtemps que le Donbass est la Russie », affirment-elles. La réaction de Kiev n’a pas tardé à venir : « L’Ukraine va régler la question russe. La menace ne peut être liquidée que par la force », a fait savoir le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.
Difficile en tous les cas de ne pas voir dans cette annonce des pro-Russes, un lien avec la contre-offensive ukrainienne, car proclamer l’appartenance officielle du Donbass à la Russie permettrait de légitimer la présence russe sur place. Cela permettrait également d’affirmer qu’en tentant de reconquérir les régions perdues, ce n’est plus en Ukraine que les Ukrainiens avancent, mais sur le sol russe, se rendant coupables d’un acte de guerre.
Des actes de guerre passibles, selon les propagandistes du Kremlin, de représailles envers les troupes de l’Otan. En attendant, la contre-offensive ukrainienne vers l’Est se poursuit : les troupes de Kiev seraient à une vingtaine de kilomètres de deux grandes villes à la frontière du Donbass : Lyman et Lyssychansk.