Le Zimbabwe et l’Ouganda ont lancé leur premier satellite en orbite. Ils deviennent donc les 13ème et 14ème pays africains à commencer leur implantation dans l’espace.
Et de 40 ! Les satellites ZimSat-1, venant du Zimbabwe, et PearlAfricaSat-1, venant de l’Ouganda, ont décollé des États-Unis en ce mois de novembre. Le fruit d’une collaboration entre les deux pays africains et le Japon. Ces satellites ont pour but d’aider, entre autres, à la recherche de minerais précieux. Une des activités économiques principales du Zimbabwe et de l’Ouganda.
Zimbabwe and Uganda have launched their first homegrown satellites into space aboard a NASA rocket.
Zimbabwe's ZimSat-1 was designed and assembled by three Zimbabwean Scientists, trained in Japan.
Uganda’s PearlAfricaSat-1 was also built by three of its Aerospace Engineers. pic.twitter.com/UZM910m5M8
— Africa Facts Zone (@AfricaFactsZone) November 11, 2022
Le projet zimbabwéen controversé
Entamé en 2018 après la destitution de Robert Mugabe, ce projet est devenu possible grâce à Emmerson Mnangagwa, successeur de Mugabe, et la création de l’Agence nationale géospatiale et spatiale du Zimbabwe aussi appelé Zingsa.
Ce projet ne plait pas à tous. La faute au contexte économique très compliqué au Zimbabwe comme l’explique patriot263 sur Twitter : « Lancer un satellite quand l’économie est fragile, c’est de la stupidité. La pauvreté a augmenté pendant les cinq dernières années. Tu ne peux pas acheter une voiture quand ta famille meurt de faim. »
You're over playing the sanctions issue. Zimbabwe trades freely with rest of the world. However, I agree with you that launching a satellite when the economy is fragile is stupidity. Poverty has for the past 5yrs increased. You can't buy a car when your family is starving
— Andrew Gocha (@patriot263) November 7, 2022
En plus d’aider à la recherche de minerais, le ZimSat-1 aidera aussi le secteur agricole. Un secteur ayant subi une saisie de 8 millions d’hectares de terres sous Mugabe. Une perte équivalente à un cinquième de la superficie totale du pays provoquant une crise alimentaire au Zimbabwe. Cette aide passera par un recueil de données pour surveiller la météo et prévenir des catastrophes naturelles explique l’agence spatiale japonaise. Dans le but d’« améliorer les moyens de subsistance des citoyens de l’Ouganda et du Zimbabwe » selon le communiqué de la NASA.
Malgré la polémique, la Zingsa travaille déjà sur ZIMSAT-2 comme l’a annoncé le porte-parole du gouvernement zimbabwéen : « ZIMSAT-2 est en route, et cela devrait être beaucoup plus simple avec l’expertise, l’expérience et la confiance que nous avons acquise. »
“We foresee the launch of more
satellites as our Nation fully harnesses space technology for rapid
industrialisation and modernisation. ZIMSAT-2 is on its way, and should be a lot easier given the expertise, experience and confidence we have now garnered”https://t.co/OLAKhm5hUC— Nick Mangwana (@nickmangwana) November 13, 2022
Une collaboration entre l’Afrique et la NASA
Il s’agit du quarantième satellite provenant du continent africain. Après les neuf de l’Egypte, les huit de l’Afrique du Sud ou encore les sept de l’Algérie. Ils rejoignent le Ghana, le Soudan, l’Angola, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda et l’Île Maurice, eux aussi propriétaires d’un satellite chacun dans l’orbite terrestre.
L’Afrique du Sud a même lancé le projet de créer leur propre base spatiale terrestre. Une station en collaboration avec la NASA pour les aider dans le projet Artémis qui vise à envoyer des astronautes sur la lune en 2025 pour se préparer à des voyages sur Mars. Cette base est en cours de construction à Mathiesfontein et sera l’un des trois sites principaux du programme Artémis avec les stations australienne et américaine.