Le gouvernement centrafricain fait état d’un bombardement qui a pris pour cible un camp militaire dans le nord du pays.
Le gouvernement de la Centrafrique a affirmé lundi qu’un avion venu et reparti dans un pays voisin a bombardé dans la nuit un camp de militaires et de leurs «alliés» paramilitaires russes dans le nord, n’occasionnant que des dégâts.
L’appareil «a largué des explosifs dans la ville» de Bossangoa «prenant pour cible la base de nos forces de Défense, celle de nos Alliés ainsi que l’usine de coton», lit-on dans un communiqué du gouvernement de ce pays où l’armée et des centaines de combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner combattent des rebelles. Bangui désigne toujours les paramilitaires russes par le mot «Alliés».
C’est la première fois, du moins annoncée publiquement, que cette attaque présumée par un avion hostile survient, au moins depuis le début de la guerre civile en 2013.
«Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels», poursuit le communiqué. «Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits (…) a pris la direction du nord (…) avant de traverser nos frontières», assure le gouvernement. C’est le Tchad qui se trouve au nord de Bossangoa, une ville il y a encore peu aux mains de rebelles.
D’importantes détonations entendues cette nuit et tôt ce lundi matin à Bossangoa, dans le nord-ouest de la Centrafrique. De sources locales, des soldats centrafricains et des miliciens de Wagner ont ouvert le feu, y compris à l’arme lourde, suite au passage d’un aéronef non identifié au-dessus de leur quartier général. Cet aéronef aurait survolé et largué des projectiles qui auraient endommagé l’ancienne usine de coton attenante au camp militaire. Pas de blessés à déplorer mais des dégâts matériels. Dans un communiqué diffusé ce lundi soir, le gouvernement affirme que l’aéronef a ensuite pris la direction du nord et quitté le territoire centrafricain. Les autorités annoncent qu’une enquête a été ouverte. Le groupe armé CPC, qui opère dans la région, nie toute attaque.
AFP