La violation de l’espace aérien par un avion arrivé pour bombarder un camp militaire en Centrafrique constitue un acte de terrorisme, qui a peut-être bénéficié de soutiens étrangers, explique un consultant politique centrafricain.
Le bombardement qui a touché dans la nuit du 27 au 28 novembre la base militaire de Bossangoa, en Centrafrique, ne doit rien au hasard. L’incident a eu lieu dans une période charnière pour le pays, alors que le gouvernement se bat “bec et ongles pour ramener la paix” à l’intérieur, a affirmé ce mardi 29 novembre Prince Jérémie Yadoungou, consultant politique centrafricain.
L’attaque terroriste, qui constitue une violation évidente de l’espace aérien national, pourrait bien avoir été pilotée de l’extérieur, avec le soutien de plusieurs puissances étrangères, souligne-t-il.
“Il y a de cela plus de 30 ans, la RCA vivait dans une instabilité politique quasi chronique. C’est au moment où nous aspirons à la paix que maintenant cet acte barbare se produit […]. Il peut y avoir une implication de plusieurs pays là-dedans. Nous attaquerons ceux qui sont derrière cet acte, sur le plan national et à travers la juridiction internationale”, déclare ainsi le spécialiste en géopolitique.
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), en lutte ouverte avec le gouvernement depuis des années, bénéficie forcément de soutiens pour “s’approvisionner en armes et en bombes sophistiquées”, rappelle encore Prince Jérémie Yadoungou. De sorte qu’il n’est guère difficile de “pointer du doigt des complicités dans la sous-région”.
Pas de victimes
Le bombardement du camp militaire de Bossangoa est l’œuvre d’un avion venu d’un pays voisin, qui a largué des explosifs, ont annoncé les autorités centrafricaines. Une ancienne usine de coton a également été visée.
L’attaque n’a pas fait de victimes, mais d’importants dégâts matériels sont à déplorer. Le campement abritait les Forces armées centrafricaines (Faca) et leurs alliés. La ville de Bossangoa avait été reprise au CPC en février 2021.
Source: Sputnik