Sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba, président du Gabon et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), les chefs d’État et de gouvernement de la sous-région se sont réunis à Libreville le 1er juillet dernier pour la 23ᵉ session ordinaire de leur conférence. Au cours de cette rencontre, la conférence de la CEEAC a exhorté les États membres à s’acquitter de la totalité de leurs arriérés de contributions communautaires d’intégration afin de permettre à la communauté d’atteindre ses objectifs qui sont notamment de parvenir à une meilleure intégration de la sous-région.
Lors du sommet de Libreville, la conférence a noté que quelques États ont payé une partie de leur contribution et d’autres ont fait des annonces dans ce sens. Des avancées qui ont été appréciées par le chef de l’État gabonais et qui permettent de réduire l’ardoise de ces arriérés. Cependant, selon l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC, « le financement de notre communauté demeure encore trop incertain » pour permettre à la sous-région de réaliser ses ambitions « au rythme souhaité par le Traité révisé de la CEEAC ».
Alors, pour inciter les uns et les autres à honorer leurs engagements, la conférence a exhorté les États membres qui n’ont pas encore inséré la contribution communautaire d’intégration dans leur loi de finances respectives de le faire, et à mettre en œuvre intégralement ces mécanismes de financement. Elle a également instruit le président en exercice du conseil des ministres, le président de la Commission, le ministère du Budget du Gabon « d’engager un dialogue politique bilatéral avec chaque État membre pour définir une feuille de route assortie d’un plan d’action sur les mesures à prendre par chaque pays pour apurer ces arriérés de contributions, insérer dans leur loi de finances et appliquer intégralement les mécanismes de la contribution communautaire d’intégration », indique le communiqué final de ce 23e sommet.
La CEEAC regroupe 11 pays. À savoir, l’Angola, Burundi, Cameroun, la Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Gabon, la Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, et Tchad.
Sandrine Gaingne