À moins d’une semaine de l’élection présidentielle américaine, la candidate démocrate Kamala Harris se retrouve dans une position inconfortable, rattrapée par des propos polémiques tenus par Joe Biden. Le président a suscité la polémique mardi en semblant qualifier les partisans de Donald Trump d'”ordures”, avant de tenter de se rattraper, plongeant ainsi Kamala Harris dans l’embarras alors qu’elle multiplie les rassemblements dans les États pivots.
Ce dérapage verbal survient à un moment critique de la campagne, où chaque erreur est exploitée par le camp adverse. Dans une élection aussi serrée, cette phrase malheureuse ne fait pas les affaires de la vice-présidente. Harris, qui venait de réussir un rassemblement important à Washington, se retrouve désormais à devoir répondre aux critiques, tentant de minimiser l’impact de ces déclarations et de réaffirmer son engagement envers tous les Américains, quel que soit leur camp.
La campagne présidentielle est marquée par une rivalité acerbe entre les camps de Kamala Harris et Donald Trump, chacun cherchant à exploiter les faux pas de l’autre. Harris, en route pour la Caroline du Nord, a souligné son désaccord avec les propos de Biden, martelant qu’elle serait la présidente de tous les Américains. Ces tensions surviennent alors que les deux candidats enchaînent les rassemblements dans des États décisifs, tels que la Caroline du Nord et le Wisconsin, illustrant l’importance stratégique de ces régions pour assurer la victoire.
Malgré la polémique, Harris continue de marteler son message de rassemblement et de renouveau pour les États-Unis. Elle insiste sur la nécessité de tourner la page de l’ère Trump, qu’elle qualifie de période d’instabilité et de division. Pendant ce temps, Donald Trump cherche à capitaliser sur les erreurs de la candidate démocrate, notamment en s’appuyant sur les chiffres économiques décevants du troisième trimestre pour conforter son image de leader économique. Les deux candidats intensifient leurs efforts dans les États pivots, alors que les électeurs indécis pourraient faire basculer l’élection.
La campagne n’est pas exempte de controverses pour le camp républicain non plus. Trump a dû se distancier de propos racistes tenus par un humoriste lors d’un rassemblement à New York, tandis que Brett Favre, qui doit rejoindre le président lors d’un événement, est lui-même au centre de critiques pour des détournements de fonds. Ces controverses démontrent que la fin de campagne est marquée par des tensions de tous côtés, chaque camp cherchant à faire bonne figure malgré les imprévus.
À six jours du scrutin, la mobilisation est déjà massive, avec plus de 55 millions d’Américains ayant voté par anticipation ou par correspondance. Kamala Harris et Donald Trump continuent de parcourir les États pivots pour convaincre les électeurs encore indécis. La tension est palpable, les souvenirs du chaos de 2020 étant encore présents. Les deux camps sont dans un mouchoir de poche selon les sondages, et l’issue de cette élection pourrait bien dépendre des dernières heures de campagne.