L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a adopté, jeudi 15 juin, la loi sur la répartition des sièges pour la prochaine législature. Cette loi, qui fixe les circonscriptions électorales et assure la répartition des sièges par province et par circonscription à l’intérieur des provinces, est une étape cruciale pour l’organisation du scrutin à venir. Cependant, l’opposition politique a rejeté ce texte, réclamant un autre audit du fichier électoral.
L’opposition, composée de quatre candidats déclarés à la présidentielle, Delly Sesanga, Augustin Matata, Moise Katumbi et Martin Fayulu, remet en question la crédibilité du fichier électoral. Ils estiment que l’audit réalisé jusqu’à présent n’a pas été effectué dans les meilleures conditions. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), dirigé par l’ancien président Joseph Kabila, avait déjà boycotté l’enrôlement des électeurs en exigeant des réformes préalables.
Le vote de cette loi s’est déroulé dans un climat politique tendu. Alors que le texte a été adopté par les deux chambres du parlement, l’opposition le rejette et demande un nouvel audit de la liste des électeurs. De son côté, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) maintient sa position et insiste sur le respect du calendrier électoral. La Céni a d’ailleurs annoncé le lancement prochain de l’opération de réception et de traitement des candidatures pour la députation nationale.
Malgré la controverse suscitée par l’adoption de la loi sur la répartition des sièges, la Céni poursuit ses préparatifs pour les élections. Elle prévoit une réunion avec les partis politiques le vendredi 16 juin, suivie d’une autre réunion avec les acteurs de la société civile le lendemain. La Céni maintient son cap et affirme que les formulaires de candidature seront bientôt disponibles sur son site, marquant ainsi le début officiel de la période de dépôt des candidatures.