La Cour d’appel d’Abidjan a confirmé ce mercredi 12 juin la condamnation à cinq ans de prison pour Aboubacar Diakité, reconnu comme le principal responsable d’un réseau de production de faux documents administratifs en Côte d’Ivoire.
Aboubacar Diakité avait initialement été condamné par le Pôle pénal économique et financier (PPEF) en décembre dernier. Ne pouvant faire appel dans les délais impartis, sa peine a été maintenue par la Cour d’appel. Diakité est accusé d’avoir orchestré la création de nombreux faux documents, notamment des passeports, qui ont été utilisés frauduleusement.
La cour a également confirmé mais allégé les peines de trois autres accusés, qui ont été condamnés respectivement à 24 mois, 18 mois et 12 mois de prison pour les mêmes motifs. En revanche, cinq prévenus ont été acquittés et reconnus non coupables dans cette affaire.
Bien que l’étendue exacte de la fraude reste inconnue, les parties civiles estiment que de nombreux passeports ont été délivrés sur la base de ces faux documents. Me Abdoulaye Ben Meïté, avocat de l’État de Côte d’Ivoire, a également mentionné l’émission de faux laisser-passer et de macarons pour faciliter la circulation de certaines personnalités.
Pour l’avocat Me Abdoulaye Ben Meïté, ce dossier revêt une importance particulière car il touche à plusieurs symboles de l’État ivoirien. La falsification de documents officiels met en péril la crédibilité et la sécurité des institutions étatiques.
Cette affaire souligne la nécessité pour les autorités ivoiriennes de renforcer les mesures de contrôle et de sécurité dans la délivrance des documents administratifs. La lutte contre la fraude documentaire reste un enjeu crucial pour garantir l’intégrité des institutions et la confiance des citoyens.