Alain-Guillaume Bunyoni, ancien Premier ministre du Burundi, a été arrêté récemment. Cette arrestation fait suite à une dénonciation du président Evariste Ndayishimiye qui a accusé certains de ses opposants de préparer un coup d’Etat. Alain-Guillaume Bunyoni était considéré depuis longtemps comme le véritable numéro deux du régime burundais. Il était également le chef de file des généraux les plus durs travaillant dans les coulisses du pouvoir.
Une arrestation confirmée par la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), qui a effectué une visite auprès de l’ex-Premier ministre. Selon la CNIDH, Alain-Guillaume Bunyoni se porte bien et n’a subi aucun acte de torture ou tout autre abus depuis son arrestation. Cette visite a également permis de confirmer que l’ancien Premier ministre n’était pas en cavale, contrairement à certaines rumeurs circulant dans les médias.
L'@CNIDH_Bdi a effectué, ce 22/4/2023, une visite pour s'entretenir avec le Général Alain Guillaume Bunyoni. Il se porte bien. Il n'a subi aucun acte de torture ou tout autre abus, depuis son arrestation. Sa famille en a été informée. Le processus suit son cours normal.
— CNIDH-Burundi (@CNIDH_Bdi) April 22, 2023
Le président Ndayishimiye a dénoncé les velléités de coup d’Etat de ses opposants, les qualifiant de « tout-puissants » qui cherchent à saboter son action. Cette accusation survient dans un contexte politique tendu, le Burundi ayant connu des années de crise politique, notamment en 2015, lors des élections contestées.
Cette arrestation est une nouvelle manifestation de la tension qui règne au sein du pouvoir burundais. Alain-Guillaume Bunyoni, considéré comme un pilier du régime précédent, était déjà en difficulté depuis la prise de fonction du président Ndayishimiye. Cette arrestation risque de renforcer l’image d’un régime autoritaire, peu enclin à la tolérance politique.