Le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est exprimé mardi 26 avril devant le Parlement réuni en Congrès, afin de faire le bilan des réalisations de son gouvernement. Lors de cet exercice solennel, le chef de l’État a présenté les actions menées en matière de lutte contre l’insécurité, de rapatriement des Ivoiriens en difficulté en Tunisie et au Soudan, de santé, d’électricité et d’infrastructures. Pendant près de 30 minutes, le président a exposé des chiffres et des données à ses ministres et aux membres du Parlement présents. Cette intervention a permis à Alassane Ouattara de dévoiler ses ambitions pour le pays, notamment en matière de croissance économique.
Cependant, sur le plan politique, certains députés de l’opposition ont exprimé leur frustration quant aux conditions des prochaines élections municipales et régionales. Ces derniers estiment que les conditions ne sont pas réunies pour des scrutins transparents. Ils pointent du doigt la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), qui ne représente pas la diversité politique actuelle de la nation et qui est déséquilibrée. Simon Doho, président du groupe PDCI-RDA à l’Assemblée nationale, déplore ainsi l’organisation d’élections apaisées dans ces conditions difficiles.
Malgré cela, le chef de l’État a exhorté les acteurs politiques à privilégier un climat de paix en vue des prochaines élections à venir. Il a également proposé la mise en place de deux sessions ordinaires au Parlement, l’une de janvier à juin et l’autre d’octobre à décembre. Cette initiative vise à permettre davantage de sérénité dans l’examen et l’adoption des projets de loi soumis au Parlement par le gouvernement en faisant coïncider la période de travail parlementaire et celle gouvernementale. Cette proposition témoigne de la volonté du président de renforcer l’efficacité de l’appareil législatif ivoirien.