Le 18 novembre, l’agence de presse portugaise Lusa a révélé qu’Interpol recherche la fille de l’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos. Mais les avocats de la femme d’affaires Isabel dos Santos ne sont pas au courant qu’un mandat d’arrêt international est émis à son encontre. Depuis plusieurs années, Isabel dos Santos fait l’objet d’une enquête en Angola pour détournements de fonds publics. Mais la défense de la femme la plus riche d’Afrique, réfute les informations de Lusa.
« Nous avons consulté la base de données d’Interpol, et à ce jour, il n’y a aucune référence de l’émission d’un mandat » au nom d’Isabel dos Santos, explique le communiqué de ses avocats. Ils précisent que leur cliente est bien au courant des procédures judiciaires en cours à son encontre, en Angola comme au Portugal. Ils rappellent qu’Isabel dos Santos s’est d’ailleurs toujours rendue aux convocations de la justice portugaise.
Douze années de prison
Le 18 novembre, Lusa a révélé l’existence d’un mandat d’arrêt international pour extradition à la demande du procureur général de la République d’Angola. Selon le document d’Interpol, que l’agence de presse portugaise a pu consulter, Isabel dos Santos est recherchée pour détournement de fonds, fraude qualifiée, association criminelle, trafic d’influence et blanchiment d’argent. Des faits pour lesquels elle peut encourir une peine allant jusqu’à douze années de prison.
Femme la plus riche d’Afrique
Femme d’affaires redoutable, Isabel dos Santos est aujourd’hui la femme la plus riche d’Afrique. Elle a notamment été à la tête de la Sonangol, la compagnie nationale pétrolière angolaise, de juin 2016 à novembre 2017. Selon le mandat d’Interpol, elle aurait détourné, durant cette période, plus de 200 millions d’euros.