Le président togolais, Faure Gnassingbé, a évoqué pour la première fois les attaques armées qui sévissent dans la région des Savanes, au nord du pays, depuis près d’un an et demi. Cette prise de parole rare intervient à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de l’accession du Togo à la souveraineté nationale. Le président a précisé que plus d’une centaine de civils et quarante militaires ont été tués dans cette région depuis le début des incursions armées. Il a toutefois assuré que les autorités togolaises œuvrent pour la sécurité des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays.
Des attaques armées récurrentes dans la région des Savanes ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes depuis un an et demi. Jusqu’à présent, les autorités togolaises avaient peu communiqué sur cette situation, ce qui avait suscité des interrogations de la part des acteurs politiques et de la société civile. Lors de l’entretien qu’il a accordé aux journalistes locaux à l’occasion de la fête de l’indépendance, le président Faure Gnassingbé a expliqué que l’État togolais ne communiquait pas beaucoup sur ce sujet car il ne voulait pas donner l’impression de subir des défaites.
Le président Faure Gnassingbé a affirmé que les attaques dans la région des Savanes constituent une forme de guerre contre le Togo. Toutefois, il a également tenu à rassurer les populations en assurant que le pays allait tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays. Il a également affirmé que cette guerre sera longue, mais que le Togo sortira vainqueur de ce conflit. Les autorités togolaises n’ont pas encore donné d’informations sur l’identité des groupes armés responsables de ces attaques.
La prise de parole du président togolais sur la situation sécuritaire dans le nord du pays est une première depuis le début des attaques armées dans la région des Savanes. Cette communication du chef de l’État est une preuve de la volonté des autorités togolaises d’assumer leur responsabilité face à la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie du pays. Il reste désormais à attendre des mesures concrètes pour sécuriser la région et protéger les populations qui y vivent.