Les autorités kényanes poursuivent leurs investigations sur le parcours du Kényan suspecté d’avoir participé à l’attaque à la bombe contre une église de Kasindi ce dimanche 15 janvier et attribuée aux ADF par les autorités congolaises. Ce n’est pas la première fois qu’un ressortissant kényan est accusé de terrorisme en RDC. Que sait-on de lui ?
Selon la police antiterroriste kényane, le suspect arrêté dimanche est âgé de 29 ans et originaire du comté de Wajir, un comté du nord du Kenya, proche de la frontière avec la Somalie. Son nom : Abdirizak Muktar Garad. Les enquêteurs kényans n’ont pas donné plus d’informations pour le moment, mais travaillent à retracer son parcours.
Une arrestation qui en rappelle une autre
Car cette arrestation en rappelle une autre, celle de Salim Rashid Mohamed, également kényan. Il a été arrêté il y a un an, près de Béni après des mois de traque par les autorités de RDC et fut présenté comme un membre actif du groupe ADF ayant auparavant combattu en Somalie et au Mozambique. Les autorités avaient alors affirmé que lui et plusieurs autres suspects avaient transité par l’Ouganda pour rejoindre la RDC.
Les ADF élargissent leur recrutement
Depuis plusieurs années, des experts alertent régulièrement sur le fait que les ADF, à l’origine un groupe ougandais, élargissent leur base de recrutement au Kenya et à la Tanzanie, plus encore depuis l’adhésion de la RDC à la communauté est-africaine. En 2021, le Trésor américain a également sanctionné des individus kényans, soupçonnés d’avoir facilité le financement du groupe ADF et de l’État islamique auquel le groupe a fait allégeance et qui a revendiqué l’attaque de dimanche.