Dans un mouvement politique inattendu au Bénin, le président Patrice Talon a limogé Johannes Dagnon, son conseiller spécial et ami de longue date. Cette décision, perçue comme soudaine, a été annoncée suite à une rencontre entre les deux hommes qui aurait mal tourné. Johannes Dagnon, réputé pour être le bras droit du président depuis l’accession de ce dernier au pouvoir en 2016, quitte ainsi un poste clé de l’administration béninoise.
Selon les informations recueillies, c’est après un entretien lundi dernier entre le président Talon et Dagnon, qui aurait pris une tournure inattendue, que le chef de l’État a pris la décision radicale de mettre fin à leur collaboration. Ce limogeage immédiat a plongé la population béninoise dans une profonde surprise, soulignant l’importance de Dagnon dans l’entourage présidentiel. Expert comptable de grande réputation, Dagnon était considéré comme un pilier de la mise en œuvre du programme d’action de Talon.
Johannes Dagnon n’était pas seulement un conseiller ; il était vu comme l’éminence grise de la présidence, alliant amitié et liens familiaux avec le président Talon. Cette relation privilégiée a pris fin de manière abrupte, marquant le quatrième départ d’un proche du président en seulement un an, après celui de trois ministres. L’histoire et l’influence de Dagnon au sein du gouvernement soulèvent des questions sur les raisons profondes de ce départ.
Ce remaniement intervient dans un contexte où la candidature de Dagnon pour la succession de Talon en 2026 gagnait en popularité, soutenue par un club d’amis et de fans. La politique du président Talon, exigeant que tout candidat à la présidence soit membre d’un parti, pourrait être un élément clé dans cette séparation. Ce limogeage pourrait ainsi avoir des répercussions importantes sur le paysage politique béninois, en particulier sur la préparation de l’élection présidentielle de 2026.
Le départ de Johannes Dagnon de son poste de conseiller spécial auprès du président Talon marque un tournant significatif dans la politique béninoise. Ce limogeage, intervenant dans un contexte de tensions politiques et de préparation à l’élection présidentielle de 2026, pourrait annoncer une période d’incertitude et de reconfiguration des alliances au sommet de l’État. Les mois à venir seront déterminants pour comprendre les implications de cette décision et les nouvelles orientations du président Talon.