Pour la première fois au Bénin, les principaux partis d’opposition se sont unis pour réclamer la libération du cyberactiviste connu sous le pseudonyme de « Frère Hounvi ». Lors d’une conférence de presse à Cotonou, ils ont dénoncé son arrestation à Lomé, au Togo, et ont appelé à une mobilisation massive pour soutenir sa cause.
« Frère Hounvi » est reconnu pour son engagement critique envers le régime du président Patrice Talon, qu’il dénonce depuis plusieurs années. Son arrestation a été perçue comme une tentative d’étouffer la liberté d’expression, un acte que l’opposition juge inacceptable. Ils exigent sa libération immédiate, estimant qu’il est emprisonné uniquement pour avoir osé critiquer la gouvernance actuelle.
Depuis huit ans, le Bénin vit sous une gouvernance de plus en plus autoritaire, où les voix dissidentes sont souvent réduites au silence. L’arrestation de « Frère Hounvi » s’inscrit dans une série d’actions répressives contre ceux qui osent s’opposer au régime en place. Ce contexte tendu a poussé l’opposition à mettre de côté leurs divergences pour se concentrer sur une cause commune.
L’opposition appelle à une grande mobilisation lors de la présentation de « Frère Hounvi » devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Ils exhortent les citoyens à se joindre à eux pour manifester leur soutien et défendre la liberté d’expression. Guy Mitokpè, du parti Les Démocrates, a insisté sur l’importance de cette mobilisation en affirmant qu’il n’existe aucune loi interdisant de soutenir un compatriote dans de telles circonstances.
Outre le soutien national, la cause de « Frère Hounvi » pourrait attirer l’attention de la communauté internationale. Les organisations de défense des droits de l’homme pourraient s’emparer de l’affaire, augmentant la pression sur le gouvernement béninois pour qu’il libère le cyberactiviste.
Cette union des partis d’opposition autour de la cause de « Frère Hounvi » pourrait marquer le début d’une nouvelle dynamique politique au Bénin. En se regroupant pour une cause commune, l’opposition montre qu’elle est prête à s’organiser et à s’opposer fermement aux dérives du pouvoir en place.