Le coming out de Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya, a provoqué une onde de choc au Cameroun, un pays où l’homophobie est encore profondément enracinée. En affichant publiquement son homosexualité, Brenda a déclenché une série de réactions intenses et variées.
Le 30 juin, dernier jour du mois des fiertés, Brenda Biya a publié une photo la montrant embrassant sa compagne, une mannequin brésilienne, sur Instagram. Elle a accompagné cette image d’une légende forte : “Je suis folle de toi et je veux que le monde le sache”. Cet acte de défiance vis-à-vis des lois camerounaises répressives a rapidement attiré l’attention et suscité des réactions variées.
Le Cameroun pénalise l’homosexualité, avec des peines pouvant aller de six mois à cinq ans de prison. Human Rights Watch a dénoncé en 2022 les violences et abus réguliers envers les personnes LGBT+ dans ce pays d’Afrique centrale. Les rapports sexuels entre personnes du même sexe sont illégaux, créant un environnement hostile pour les minorités sexuelles.
Depuis la publication de la photo, Brenda Biya fait face à une plainte pour “incitation à la pratique de l’homosexualité” déposée par une petite association anti-LGBT. Malgré les critiques et les insultes, Brenda a également reçu un soutien considérable des communautés LGBTQ et des organisations de défense des droits humains. Son acte de bravoure a été salué par des figures comme Alice Nkom, une avocate camerounaise spécialisée dans la défense des personnes LGBT+.
Alors que son père, le président Paul Biya, reste silencieux sur cette affaire, la photo controversée a été supprimée de l’Instagram de Brenda. La jeune femme, résidant actuellement à Genève, a exprimé son amertume face à cette situation. Des clichés intimes du couple ont également été divulgués en ligne, sans son consentement, exacerbant la situation.
Sur TikTok, Brenda Biya a accusé son ancienne compagne de publier leurs photos intimes pour attirer l’attention et peut-être même soutirer de l’argent. Cette affaire met en lumière les défis et les risques auxquels sont confrontées les personnes LGBT+ au Cameroun, tout en soulignant l’importance de la défense des droits humains dans le pays.