Le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé la création de trois nouveaux Bataillons d’intervention rapide (BIR), basés stratégiquement à Arbinda (Nord), Ougarou (Est) et Diapaga (Est). Cette initiative vise à consolider les efforts militaires dans la lutte contre le terrorisme qui ravage le pays depuis 2015.
Ces trois bataillons, créés par décret présidentiel, s’ajoutent à la vingtaine déjà opérationnelle. Ils sont conçus pour intensifier la présence militaire dans les zones sensibles et densifier les offensives contre les groupes armés. Les commandements ont été confiés à des capitaines expérimentés : San Salifou Traoré (Ougarou), Sayouba Yannick Sawadogo (Diapaga) et Wenceslas Yaméogo (Arbinda), selon des sources officielles.
Depuis 2015, le Burkina Faso, à l’instar de ses voisins du Sahel tels que le Mali et le Niger, subit une montée en puissance du terrorisme. Cette menace, alimentée par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique, a provoqué des déplacements massifs et une insécurité chronique, particulièrement dans les régions nord et est du pays.
Dans son discours de Nouvel An, le capitaine Traoré a détaillé sa vision militaire pour l’année 2025. Outre ces nouveaux BIR, il prévoit la création d’un groupement expéditionnaire Sahel, destiné à opérer dans des zones stratégiques. L’objectif affiché est clair : reconquérir la totalité du territoire national et restaurer l’autorité de l’État dans les régions en proie à l’insécurité.
Depuis plusieurs mois, l’armée burkinabè mène une campagne offensive contre les groupes armés. Des bases ennemies sont régulièrement bombardées, et ces succès militaires sont largement relayés par la télévision publique RTB, notamment lors des journaux du soir. Ces actions visent autant à affaiblir l’ennemi qu’à restaurer la confiance de la population.
Malgré ces efforts, la lutte contre le terrorisme au Sahel reste un défi régional. La coopération entre les pays voisins, confrontés aux mêmes menaces, sera essentielle pour pérenniser les avancées sécuritaires. Au Burkina Faso, le succès de cette stratégie dépendra de l’efficacité des forces armées et de leur capacité à protéger durablement les populations locales.