Le Burkina Faso, sous la présidence transitionnelle d’Ibrahim Traoré, a démontré une résilience économique remarquable. Malgré la cessation de la coopération avec la France et face aux sanctions des institutions sous-régionales et internationales, le pays a enregistré une croissance économique impressionnante.
Après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022 suite à un coup d’État, le Burkina Faso a connu un tournant économique significatif. Les statistiques récentes révèlent une augmentation du taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, passant de 1,8% en 2022 à 3,6% en 2023. Cette progression est le reflet d’une activité économique en pleine accélération.
Cette performance économique survient dans un contexte particulier. Ibrahim Traoré a pris les rênes du pays dans une période tumultueuse, marquée par un changement de direction politique et une séparation nette avec la France, un partenaire historique. Cette décision a entraîné des réactions mitigées et des sanctions de la part de la communauté internationale.
Selon Larba Issa Kobyagda, Directeur général de l’économie et de la planification, cette hausse est principalement attribuable au dynamisme du secteur tertiaire, complétée par des contributions notables des secteurs secondaire et primaire. Les secteurs des services, de l’immobilier, de l’hébergement et de la restauration, ainsi que du transport et de l’entreposage, ont été les principaux moteurs de cette croissance. Dans le secteur secondaire, les grands projets de construction et de bitumage des routes, ainsi que les initiatives présidentielles et agro-pastorales, ont joué un rôle crucial.
Malgré ces résultats positifs, le gouvernement de Traoré ne se repose pas sur ses lauriers. Pour l’année 2024, un objectif ambitieux de 5,5 % de taux de croissance est fixé. Il est important de noter que le taux de croissance économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en 2023 était de 5,7 %, plaçant ainsi le Burkina Faso dans une position compétitive.
Le choix audacieux du capitaine Ibrahim Traoré de rompre la coopération avec la France a marqué un tournant décisif pour le Burkina Faso. Cette décision, bien que controversée, n’a pas empêché le pays de poursuivre son chemin vers la croissance économique, démontrant ainsi sa capacité à surmonter les défis et à se réinventer.