Le 13 avril, Sandra Muhoza, journaliste pour le site d’information Nova Burundi, a été arrêtée de manière inattendue lors d’un rendez-vous professionnel. Elle se trouve actuellement détenue dans les locaux des services de renseignements du Burundi, selon les informations fournies par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
Cette arrestation a rapidement provoqué une onde de choc parmi ses collègues et à l’international. Reporters sans frontières a qualifié cette détention de “arbitraire”, exprimant une vive inquiétude quant à la transparence et les motifs de cette enquête. L’organisation presse pour une clarification urgente des charges retenues contre Muhoza.
Cette affaire survient dans un contexte déjà lourd, un an après l’arrestation et la condamnation à dix ans de prison de Floriane Irangabiye, également pour des motifs semblant toucher à la “sûreté intérieure de l’État”. Ces événements soulignent une période particulièrement difficile pour la liberté de la presse au Burundi.
Sadibou Marong, directeur du bureau de RSF pour l’Afrique subsaharienne, a souligné l’importance d’une réponse des autorités burundaises. Il est crucial, selon lui, que les raisons de ces détentions soient clairement exposées pour éviter les interprétations de détention arbitraire. L’ONG appelle à une mobilisation pour garantir la sécurité et la liberté des journalistes dans le pays.
Le cas de Sandra Muhoza n’est pas isolé mais s’inscrit dans une tendance plus large de répression des voix indépendantes et critiques au Burundi. La communauté journalistique locale et internationale reste vigilante et extrêmement préoccupée par ces développements.
Face à cette situation, les appels à la libération de Sandra Muhoza se multiplient. Reporters sans frontières, ainsi que d’autres organisations de défense des droits de l’homme, exigent des actions concrètes pour améliorer la situation des droits humains et de la liberté de presse au Burundi. La communauté internationale est invitée à surveiller de près et à réagir face à ces violations présumées des libertés fondamentales.
#Burundi🇧🇮: RSF s'inquiète de la détention, sans motif donné, de la journaliste du site d'information @LaNovaBurundi Sandra Muhoza. Disparue depuis le 13/04, elle est en fait détenue par les renseignements – après une nuit au commissariat, a appris hier sa famille. pic.twitter.com/h5vcWLHv5x
— RSF (@RSF_inter) April 15, 2024