Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a été innocenté par le jury disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) des accusations de matches truqués portées contre lui. Cette décision permet à l’ancien attaquant des Lions Indomptables de conserver son poste jusqu’à la fin de son mandat en 2027.
Les accusations contre Eto’o découlaient de la diffusion d’un enregistrement téléphonique sur les réseaux sociaux, où il était supposé avoir favorisé la montée du Victoria United dans l’élite camerounaise. Malgré ces accusations, Eto’o a toujours nié toute implication et a maintenu sa ligne de défense lors de son audition. Le jury disciplinaire de la CAF a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre Eto’o et le président du Victoria United, Valentin Nkwain.
Cette décision intervient dans un contexte où Eto’o était sous pression, notamment après les déclarations du président de la CAF, Patrice Motsepe, qui avait rappelé que “personne n’est au-dessus de la loi”. Les accusations avaient suscité un vif débat sur les réseaux sociaux, mettant en doute l’intégrité de l’ancien joueur du FC Barcelone et de l’Inter Milan.
Cependant, Eto’o n’est pas totalement sorti d’affaire. La CAF lui a infligé une amende de 200 000 dollars pour un partenariat publicitaire controversé avec une entreprise de paris sportifs. Cette sanction, bien que distincte des accusations de matches truqués, met en lumière les défis continus auxquels Eto’o doit faire face en matière d’éthique et d’intégrité sportives.
Eto’o doit également composer avec une autre menace : un appel à sa suspension de la part de l’association des clubs amateurs du Cameroun (AFCAC). Cette association conteste sa double nationalité espagnole, jugée incompatible avec ses fonctions à la Fecafoot, et réclame sa suspension à vie de toute fonction relative au football au Cameroun.
Ainsi, bien que blanchi des accusations de matches truqués, Samuel Eto’o reste sous les projecteurs pour d’autres affaires qui pourraient encore influencer son avenir à la tête de la Fecafoot. Les prochains mois seront déterminants pour sa carrière administrative et son influence dans le football camerounais.