Le 26 janvier 2019, des militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont manifesté à Douala, dans le cinquième arrondissement, à l’appel de leur leader, Maurice Kamto. Cette “marche blanche”, qui se voulait pacifique, a rapidement pris une tournure dramatique suite à l’intervention violente des forces de l’ordre.
Cette manifestation était organisée pour dénoncer un “hold-up électoral” à l’issue des élections présidentielles. Maurice Kamto, leader du MRC, et ses partisans voulaient exprimer leur rejet des résultats qu’ils considèrent comme truqués. Malheureusement, les forces de l’ordre sont intervenues de manière brutale, transformant cette marche en une scène de violence.
Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Plusieurs leaders de la marche ont été arrêtés, dont Célestin Djamen, qui a reçu une balle dans la cuisse, ainsi que Marcel Mbarga, Henri Mbacob, Hervé Ndemen, Momo Nyamsi, Hubert That et Lucien Wandji. Ce dernier a été libéré quelques heures plus tard en raison de son handicap visuel.
Les événements tragiques ont suscité une vive indignation parmi les militants du MRC et leurs sympathisants. En signe de protestation, ceux-ci se sont rassemblés à l’entrée d’un hôpital de Douala pour exprimer leur mécontentement face aux brutalités policières. Cette nouvelle altercation a entraîné l’usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles par les forces de l’ordre, faisant encore des blessés parmi les manifestants.
Maître Michelle Ndoki, avocate et membre influente du MRC, faisait partie des personnes touchées. Elle était présente pour s’enquérir de l’état de santé de ses camarades lorsque la répression s’est intensifiée. Son engagement a illustré la détermination du MRC à poursuivre son combat contre les injustices malgré les risques encourus.
Ces événements soulignent la tension politique grandissante au Cameroun, alors que les contestations électorales se multiplient et que la répression des mouvements d’opposition devient de plus en plus féroce. Le MRC, mené par Maurice Kamto, continue d’exiger plus de transparence et de justice, en dépit de la brutalité avec laquelle sont traitées ses manifestations. Cette marche ratée restera, sans doute, un symbole de la lutte politique actuelle au Cameroun.