Cette opportunité s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme mis en place par cette société, qui intègre le recyclage des bouteilles plastiques, la production des boissons gazeuses et alcoolisées.
C’est un complexe industriel entièrement relooké qui a reçu le Ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, Gabriel Dodo Ndoke, le 10 octobre courant, dans le cadre de la cérémonie d’inauguration de la Société de transformation industrielle du Cameroun (STRICAM) de Bertoua. Fonctionnelle depuis 2014, cette structure est spécialisée dans la transformation industrielle, notamment dans la production de l’eau minérale « Source Bonis » consommée dans les villes de Bertoua, de Yaoundé, de Douala, de N’gaounderé et partout ailleurs au Cameroun. « Nous sommes satisfaits et heureux de consommer l’eau minérale « Source Bonis » de qualité supérieure, à des prix accessibles et à porter de toutes les bourses », confie Rosalie Bouam, habitante de Bertoua.
La solennité de ce 10 octobre visait notamment la présentation des futurs chantiers de la Société de transformation industrielle du Cameroun (STRICAM). En effet, les consommateurs découvriront dans les tous prochains jours, les jus Bonis. Dans le même sillage, la société est engagée dans la mise sur pied d’une unité de production s’occupant du recyclage des bouteilles en plastique et d’une usine brassicole produisant de la bière Bonis. « Par ailleurs, grâce à un partenariat avec la Communauté Urbaine de Bertoua, STRICAM s’est engagée à mettre sur pied une unité de recyclage des bouteilles plastiques, afin d’assainir la ville. Un projet qui créera plusieurs emplois directs, indirects et qui luttera contre l’insalubrité et contre la pollution de l’environnement », complète le maire de Ville de Bertoua, Jean Marie Dimbele.
D’une manière générale STRICAM met sur le marché près de 29 millions de litres d’eau, près de cinq (05) millions de performes et recycle près de trente mille (30 000) tonnes de déchets plastiques par an. D’ici 2024, elle offrira aux Camerounais, deux mille (2000) emplois directs et trois mille (300) emplois indirects. Ces efforts d’investissement ne se feront pas sans une interpellation, à l’endroit des pouvoirs publics et des municipalités, qui doivent aménager des cadres spécifiques, allégeant l’obtention des documents réglementaires, sauvegarder de bonnes réserves foncières, facilitant l’accès aux sites des projets industriels et sensibiliser les populations à l’acceptation des opérateurs économiques sans discrimination. Pour le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, la balance commerciale est déficitaire dans le secteur des produits alimentaires. Selon les données statistiques de la douane camerounaise au cours de l’exercice 2020, les importations des produits alimentaires s’élevaient à environ deux milliards de tonnes pour un montant chiffré de plus de sept cent soixante (760) milliards de FCFA. Pour y remédier, le pays conquiert les marchés sous régionaux à travers l’opérationnalisation de la politique nationale d’import/substitution et met sur le marché national et sous régional de l’eau minérale et des boissons hygiéniques de bonnes qualités. « C’est dans cette veine que s’inscrit l’action du complexe industriel STRICAM, bâti sur une superficie de cinq (05) hectares pour un investissement global de plus de sept (07) milliards FCFA. Sur le plan économique, il constitue une opportunité pour les populations riveraines, invitées à accompagner ce projet. L’Etat jouera pleinement son rôle dans la perspective de l’aboutissement de ce programme d’investissement à travers l’octroi des facilités administratives, fiscales et douanières prévues par la législation », rassure le Ministre Gabriel Dodo Ndoke. Cette cérémonie qui s’est déroulée en présence du Gouverneur de la Région de l’Est, Grégoire Mvongo et de nombreuses personnalités s’est achevée par la coupure symbolique du ruban et par la visite guidée du complexe.
Emeline NNANG