Ce complexe industriel générera plus de trois mille emplois directs.
Le projet de création du Complexe industriel intégré du bois de Lomié (Ciblo) sort progressivement de terre. Lancé le 09 mai 2019 par le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke, les travaux de construction des premiers bâtiments donnent vie à cette partie de la ville de Lomie, située dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est Cameroun. Prévu sur une superficie de 59 hectares, le projet Ciblo intègre un panel d’activités. « Il s’agit d’une zone économique regroupant diverses entreprises exploitant du bois, de la première à la troisième transformation », explique le maire de la commune de Lomié, Gérard Lomie, porteur du projet. En outre, sa mise sur pied permettrait de transformer 150 000 m3 de bois à Lomié, générera plus de 3000 emplois directs, favorisera la réalisation d’infrastructures de base, la création de richesses, le reboisement des espèces exploitées et valorisera les déchets de bois à travers la production de l’énergie électrique, ce qui accroîtra substantiel les revenus des communautés impliquées.
La réunion d’évaluation du niveau de mise en œuvre des travaux de construction dudit complexe, présidée par le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique, dans la salle de conférences de la commune de Lomié, le 19 août dernier , a levé certaines zones d’ombre. Il en est ressorti, que la transformation des produits forestiers, est l’un des axes stratégiques majeurs de la valorisation des matières premières, encore exportées à l’état brut. « Seul un processus de transformation méthodique et standardisé permettrait au Cameroun de tirer le juste prix de ses ressources naturelles, au profit de l’économie nationale », a précisé Fuh Calestus Gentry. Par ailleurs, a-t-il ajouté, « dans une optique d’autonomisation des populations locales, l’Etat a prévu la création des forêts communales et communautaires, dont l’exploitation est une importante source de richesses. Force est cependant de constater, que les populations villageoises ne tirent pas toujours pleinement profit de ces aménagements prévus par le législateur. Et pour cause, l’absence d’un suivi approprie au niveau local dans la gestion de ces ressources, l’absence des compétences techniques s’y rapportant et l’enclavement des massifs forestiers ».
Pour l’heure, les experts impliqués pensent que le projet est en bonne voie. Les secteurs de la santé, de l’eau, de l’énergie, de la planification entre autres sont représentés et au terme des travaux, les sectorielles se sont engagées à mettre en place les recommandations issues de la séance de travail.
Emeline NNANG