RFI Avec son correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Les députés et sénateurs reprennent du service, ce 7 juin 2022, à Yaoundé à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session parlementaire de l’année. Une session qui intervient dans un environnement économique et social tendu, marqué par la flambée des prix dans les marchés. Elle sera aussi, certainement, le prétexte de l’adoption au cours du mois des travaux des parlementaires, de l’adoption d’une loi de finances rectificative pour faire face aux défis du moment.
C’est une session qui s’ouvre dans un contexte marqué par le renchérissement du coût de la vie. Les difficultés d’approvisionnement en blé, carburant et autres, restants toujours autant d’actualité. Ainsi fort de la situation économique et financière du pays, les députés et sénateurs vont devoir examiner en urgence, une ordonnance portant rectification de la loi des finances et signée par Paul Biya le 2 juin dernier.
Trouver une cohérence
Cette loi de finance rectificative vise à mettre le budget de l’État en cohérence avec la conjoncture internationale et les événements survenus entre sa promulgation et son exécution à mi-parcours. Elle doit aussi permettre au gouvernement de mieux envisager le règlement des tensions et revendications sociales nées de la grève des enseignants en février 2022 au travers du mouvement « On a trop supporté », OTS. La modification ainsi projetée du budget de l’État est de 5,7%. L’enveloppe est censée passer d’un montant initial de 5 752 milliards de francs CFA, à un peu plus de 6 000 milliards de francs CFA.
Requête
Très attendu aussi, le traitement qui sera réservé à la requête du député de l’opposition Joshua Osih du SDF. Il a demandé récemment la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire au sujet des faits de corruption présumée de hauts fonctionnaires et des cadres de sociétés camerounaises en charge du pétrole, dans l’affaire Glencore.