Les autorités douanières camerounaises ont intercepté une cargaison de 2,4 tonnes de chanvre indien dissimulée dans un camion à Bandjoun, dans la région de l’Ouest, le samedi 29 juin. Le chargement illicite était camouflé sous des planches de bois et des denrées alimentaires, selon les précisions fournies par les services douaniers le lendemain de l’opération.
Cette interception résulte d’une patrouille conjointe agissant sur la base d’informations précises. À l’arrivée des agents, l’assistant du chauffeur a immédiatement pris la fuite, abandonnant le camion et sa précieuse cargaison. L’ampleur de cette saisie, qui s’élève à plusieurs tonnes, en fait l’une des plus importantes jamais réalisées dans cette région.
La découverte intervient dans un contexte de renforcement des opérations de lutte contre le trafic de drogue au Cameroun. Ces dernières semaines, les douanes multiplient les contrôles et les patrouilles. Une semaine auparavant, une autre opération à Ekok, dans le Sud-Ouest, avait permis la saisie de 47 kilogrammes de cannabis. Ces chiffres traduisent une nette intensification de la traque aux stupéfiants, notamment dans les zones de transit stratégiques.
Les cargaisons de cette ampleur suggèrent l’existence de réseaux organisés, possiblement liés à des circuits transfrontaliers. L’utilisation de produits périssables comme couverture montre également une certaine sophistication logistique. Les douanes devront désormais remonter la filière pour identifier les instigateurs et les circuits d’écoulement de la marchandise.
Au-delà de l’impact sécuritaire, cette affaire soulève des interrogations sur la surveillance des axes routiers dans l’Ouest, une région réputée pour son activité commerciale dense. Le renforcement des contrôles, s’il freine les trafics, risque aussi de ralentir le transport de marchandises légales, ce qui pose un dilemme pour les autorités locales.
Enfin, cette saisie s’inscrit dans un cadre plus large de pressions internationales sur les États d’Afrique centrale pour endiguer les flux de drogue vers l’Europe et l’Asie. Le Cameroun, frontalier du Nigeria et du Tchad, est un maillon clé dans cette géographie du trafic. Sa capacité à maintenir des dispositifs de contrôle efficaces sur la durée sera déterminante.