Au Cameroun, la filière miel connaît une avancée significative avec la structuration de son économie, notamment dans la région de l’Adamaoua. Une nouvelle usine de traitement des produits apicoles a été inaugurée à Ngaoundal, centralisant ainsi les produits dérivés du miel. Cette initiative promet d’améliorer la qualité du miel et d’augmenter les profits des apiculteurs.
Cette usine vise à centraliser la production de miel du Cameroun pour le traiter selon des standards internationaux. Michael Tchana, responsable de l’association Guide espoir, explique que cela permettra aux apiculteurs d’obtenir de meilleurs prix pour leur miel. En effet, les méthodes traditionnelles d’extraction, souvent artisanales, altèrent la qualité du produit final. Le centre de Ngaoundal, en améliorant cette qualité, pourrait doubler les revenus des producteurs locaux.
La production de miel au Cameroun se fait principalement de manière artisanale, comme en témoigne la fête des apiculteurs au village Beka Gotto. Les ruches traditionnelles, fabriquées et installées par les apiculteurs, produisent entre 10 et 20 litres de miel. Le miel est ensuite séparé de la cire à l’aide de procédés artisanaux. Cependant, cette méthode ne permet pas toujours de garantir une qualité optimale, ce qui limite les débouchés et les revenus.
Avec l’ouverture de cette nouvelle usine, les perspectives pour la filière miel sont prometteuses. L’objectif est de multiplier par dix la production actuelle de 28 tonnes de miel par an. De plus, l’usine prévoit d’exporter 150 tonnes de cire d’abeille dès la première année, attirant ainsi des partenaires internationaux et des capitaux. Hana, une employée du secteur cosmétique en Europe, salue cette initiative qui permettra d’obtenir une cire d’abeille pure, sans odeur de fumée, idéale pour l’industrie cosmétique.
L’amélioration de la qualité du miel et des produits dérivés grâce à l’usine de Ngaoundal pourrait transformer l’économie apicole du Cameroun. En attirant des partenaires internationaux, le pays pourrait non seulement augmenter ses exportations mais aussi diversifier son économie locale. Cette initiative ouvre également la voie à de nouvelles opportunités pour les apiculteurs et les entreprises locales.
En conclusion, la structuration de l’économie du miel au Cameroun, symbolisée par l’inauguration de l’usine de traitement à Ngaoundal, marque le début d’une ère nouvelle pour les apiculteurs et l’industrie apicole du pays. Avec des produits de meilleure qualité et des revenus potentiellement doublés, cette initiative pourrait bien devenir un modèle pour d’autres régions et secteurs.