Une attaque meurtrière a secoué la région de l’Ouest au Cameroun, précisément à Bamenyam, le mardi 21 novembre au matin. Des hommes armés à motos ont pris pour cible le marché local dans le département des Bamboutos, laissant neuf personnes tuées, selon les autorités préfectorales.
La trentaine d’assaillants, parlant en anglais pidgin selon les témoins, est arrivée en treillis militaires, conduisant des motos. Leur cible principale était la population civile du marché, résultant en neuf morts et une dizaine d’enlèvements. Des témoins rapportent que les assaillants ont également incendié trois boutiques et un véhicule cargo, en plus de voler plusieurs motos.
Suite à cette tragédie, la psychose s’est emparée de Bamenyam. Les habitants, plongés dans la terreur, fuient le village, incertains quant à la reprise des activités quotidiennes. Les enseignants, craignant pour leur sécurité, hésitent à se rendre dans les salles de cours, laissant la communauté dans un état d’incertitude et de peur.
L’attaque, bien que non revendiquée, est attribuée aux séparatistes anglophones par les autorités locales. Ces assaillants seraient originaires du Nord-Ouest voisin, une région plongée dans une crise de six ans opposant les séparatistes anglophones et l’armée régulière. La situation à Bamenyam rappelle la récente attaque à Mamfe, deux semaines auparavant, qui avait entraîné la mort de vingt-cinq personnes dans la région du Sud-Ouest.
Face à ces événements tragiques, la communauté internationale et les autorités camerounaises sont appelées à œuvrer ensemble pour restaurer la stabilité et la sécurité dans les régions touchées. Les conséquences dévastatrices de ces attaques nécessitent des mesures immédiates pour protéger les populations vulnérables et restaurer la confiance au sein de ces communautés meurtries.