Les routes sont dans un état de délabrement avancé, obligeant les chauffeurs de bus de transport à trouver d’autres chemins pour rallier Bafoussam, chef-lieu de la région de l’Ouest.
Nous partons de Douala aux environs de 10 heures 30 minutes par une agence de voyage connue pour son professionnalisme. En moins de 30 minutes, nous sommes à Bonaberi, à la sortie de la ville. De gros embouteillage nous font passer deux heures sur place. Dès que la circulation se décante, les passagers poussent un ouf de soulagement. Beaucoup ignorent cependant ce que la route leur réserve. Le chauffeur est obligé de rouler doucement pour éviter au maximum les secousses que lui imposent les crevasses sur cette route. Conséquence, c’est vers 19 heures que nous entrons dans la région de l’Ouest. Au niveau de la commune de Kekem, la route est rétrécie. Les chauffeurs jouent la carte de la prudence et de la patience. Passé cette étape, le plus gros ennui est le tronçon Bafang-Bafoussam où les nids de poule prospèrent. Notre gros-porteur va lentement. Il s’incline à des endroits au point où les passagers prennent peurs. Finalement plus de peur que de mal. Nous sommes à Bafoussam à 21 heures. En tout plus de 10 heures de voyage pour une distance estimée à un peu plus de 250 kilomètres.
Au retour, le chauffeur a préféré contourner par la falaise de la ville de Dschang, pour rallier Douala, rallongeant ainsi le voyage d’environ trois heures de temps sur la durée habituelle qui est d’au plus 4 heures de temps. Un calvaire méconnu de ceux qui partent de Yaoundé, la capitale du pays pour l’Ouest du Cameroun. La route y est presque parfaite. Beaucoup d’usagers par prudence, partent de Douala pour Yaoundé avant de rallier Bafoussam. C’est certes cher mais rassurant selon eux.
A.T.