Plusieurs changements sont attendus dans les institutions communautaires.
Paul Biya, président en exercice de la CEMAC, a débuté les consultations en missionnant son ministre des Finances, Louis Paul Motaze auprès de ses homologues congolais et centrafricains. Après le report en décembre dernier pour des « raisons de calendrier », notamment la participation des chefs d’Etat à Washington au deuxième sommet Afrique-Etats-Unis, les dirigeants de la sous-région devraient se retrouver en mi-mars courant à Yaoundé pour un sommet ordinaire aux multiples enjeux.
Outre les problèmes liés à la libre circulation des personnes et des biens où le Gabon et la Guinée équatoriale continuent d’exiger les visas aux ressortissants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Indépendamment de leur adhésion aux traités et conventions régissant l’intégration sous-régionale, il y a l’épineux problème du commerce intra-régional avec des échanges économiques qui se situent à peine autour de 2%, la facilitation du transport sur les corridors qui a du mal à se déployer en dépit de la création de la Brigade mixte-CEMAC sensée résoudre ces pesanteurs.
Selon des indiscrétions, plusieurs changements sont également attendus dans les institutions communautaires. Après quatre ans (un record) passés comme président en exercice de la CEMAC, le chef de l’Etat camerounais Paul Biya devrait passer la main à son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra, confirmant l’option de la présidence tournante. S’agissant de la Commission de la CEMAC, le Gabonais Daniel Ona Ondo en fin mandat devrait céder sa place au représentant de la Guinée équatoriale. Des sources indiquent que l’ex- ministre d’Etat équato-guinéen Balthazar Engonga Edjo tiendrait le bon bout de la corde.
D’autres nominations sont attendues notamment au vice-gouvernorat de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), à la vice-présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), à la présidence de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf)…
Pour le reste, les chefs d’Etat devraient évoquer la rationalisation des deux Communautés économiques régionales (CER). Faut-il le préciser, plus qu’une volonté politique, la fusion entre la CEMAC et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui tarde à se matérialiser s’inscrit en droite ligne des prescriptions de l’Union africaine (UA) qui recommande l’existence d’une seule communauté économique par région.