Au Gabon, le ministère de l’Intérieur a donné un délai de trois jours à une opposition divisée pour présenter deux listes de membres qui éliront le président du Centre des élections (CGE), l’institution chargée d’organiser les élections. Une réunion d’urgence de l’opposition, organisée ce 1er février 2023, a été suspendue.
Au Gabon, l’opposition continue à se déchirer. Elle ne parvient toujours pas à trouver un consensus sur la désignation de deux listes de ses membres qui vont participer à l’élection du nouveau président du Centre gabonais des élections (CGE), l’institution chargée d’organiser les élections.
La majorité, elle, a fourni ses deux listes avant l’expiration du délai, fixé au 27 janvier 2023.
À cette date, l’opposition avait soumis quinze listes au lieu de deux.
Le 31 janvier, le ministre de l’Intérieur a donné un ultimatum de 72 heures à l’opposition pour harmoniser ses deux listes.
Pour respecter ce délai de trois jours, l’opposition a urgemment convoqué une réunion ce 1er févier 2023. Mais la rencontre a immédiatement été suspendue, explique Pierre Claver Maganga Moussavou qui l’a présidé. « Nos amis du PG41 nous ont présentés des excuses en nous disant qu’ils devaient répondre à la convocation de la Cour constitutionnelle et qu’il fallait leur accorder un peu de temps, explique-t-il. Parce que, si nous ne réussissons pas à trouver une solution consensuelle, il reviendra au ministre de l’Intérieur de pouvoir décider à notre place, ce qui serait irresponsable de notre part ».
Il sera certainement difficile de concilier les positions, car Louis Gaston Mayila, président de la plateforme PG41, a affirmé qu’il déposera ses propres listes pour protester contre une autre coalition de l’opposition qui a porté plainte contre la PG41, à la Cour constitutionnelle. « Oui, la PG41 enverra des listes au ministre tel qu’il l’a demandé, déclare-t-il. Si maintenant, le ministre d’un côté pense que nous avons qualité pour envoyer ces listes, je ne vois pas pourquoi on ne les enverrait pas au motif qu’un groupe nous contesterait cette qualité ».
Le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha a prévenu qu’il avisera si l’opposition ne s’accorde pas dans un délai de 72 heures.