Malgré les efforts consentis et les rencontres entre Etats, l’intégration dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) a du mal à être une réalité. Ce qui est un frein au développement économique de la zone dans un contexte de crise sanitaire doublée à la crise économique.
C’est fort de ce constat que s’est tenue à Libreville au Gabon les 28 et 29 avril 2022, une Conférence internationale sous le thème des enjeux et des instruments de l’intégration régionale en Afrique centrale. Organisée par la Commission de la Cemac et la Ferdi (Fondation pour les études et recherches sur le développement international), cette conférence avait pour but de trouver des solutions pour une intégration effective dans cette zone.
« Des actions importantes au niveau régional doivent être mises en œuvre. Il s’agit entre autres du développement des infrastructures communautaires (infrastructures énergétiques, de transport, de télécommunication,) le développement des chaines de valeur au niveau sous-régional avec l’augmentation de la transformation et la valorisation des produits de la sous-région, la promotion des échanges intracommunautaires des principaux produits du cru, comme la viande bovine et d’autres produits afin de réduire la pression sur nos réserves de change et surtout la promotion du capital humain en accentuant la mise en place des pôles d’excellence en zone Cemac et avec la formation et l’employabilité des jeunes dans tous les domaines de compétence nécessaire à la transformation de notre sous-région », a indiqué Pr Daniel Ona Ondo (photo), président de la Commission de la Cemac.
Ainsi, parvenir à l’intégration devra passer par le développement des échanges commerciaux entre pays africains, la construction de plus de routes et d’autres infrastructures. Egalement réformer les institutions régionales, accroître la transparence et la participation du public et coordonner plus étroitement les initiatives du secteur privé et du secteur public.
La Commission Cemac compte par ailleurs sur la contribution des partenaires techniques et financiers pour parvenir à l’intégration régionale.
Ainsi, une réelle intégration dans la zone Cemac permettra d’accroitre les échanges entre les pays. Ce qui va favoriser le développement des pays de l’espace Cemac.
Achille Gadom