Le 10 mai 2025, le président américain Donald Trump a annoncé que l’Inde et le Pakistan s’étaient mis d’accord pour un cessez-le-feu « total et immédiat », mettant fin à plusieurs jours de violents affrontements. Depuis cette annonce, les deux pays se sont accusés mutuellement de violer l’accord, bien que les autorités pakistanaises aient réaffirmé leur engagement à faire respecter la trêve. Les tensions persistent, notamment le long de la ligne de contrôle, où des incidents ont éclaté.
L’accord de cessez-le-feu a été officiellement mis en place samedi à 17 heures, heure locale, après une série d’incidents qui ont envenimé la situation depuis l’attaque terroriste contre des touristes dans le Cachemire indien, le 22 avril. Ce climat de violence a conduit à une intensification des hostilités, avec des échanges de frappes militaires entre les deux nations rivales. La situation semble instable, malgré les engagements des autorités pakistanaises de respecter l’accord.
Le Cachemire reste un sujet de discorde majeur entre l’Inde et le Pakistan depuis leur partition en 1947. Les tensions sur ce territoire contesté ont souvent conduit à des conflits armés, et l’attaque de avril a ravivé les hostilités. En plus de cette question territoriale, le traité des eaux de l’Indus, signé en 1960, a également été suspendu par l’Inde en réponse à l’attaque, un acte que le Pakistan considère comme une provocation. L’Inde a suspendu l’accord, citant des raisons de sécurité, tandis que le Pakistan, dont l’économie dépend en grande partie de ces ressources en eau, a dénoncé cette décision comme un acte de guerre.
La médiation des États-Unis a été un élément clé pour parvenir à ce cessez-le-feu, avec Donald Trump jouant un rôle crucial dans les négociations. Le Premier ministre pakistanais a exprimé sa gratitude envers les États-Unis, tandis que Trump a souligné sa fierté face à l’accord. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a confirmé que les deux pays avaient accepté de discuter d’un éventail plus large de questions dans un cadre neutre. Cependant, l’ONU, malgré ses tentatives de médiation, n’a pas encore réussi à faire évoluer la situation de manière significative, le président indien Narendra Modi ayant refusé tout dialogue direct avec l’organisation.
Pour que ce cessez-le-feu dure, un mécanisme de résolution des conflits devra être négocié, afin de traiter les différends de manière plus structurelle. Des pourparlers sont prévus pour le 12 mai entre les responsables militaires des deux pays, mais la méfiance mutuelle reste un obstacle majeur. Si ce cessez-le-feu est une première étape vers la paix, la création d’un dialogue soutenu entre les deux nations semble essentielle pour éviter un retour aux hostilités.
À New Delhi, les réactions sont partagées. Certains, comme Kashish, un jeune homme Sikh, estiment qu’une guerre totale entre les deux puissances nucléaires serait une catastrophe économique et diplomatique. D’autres, cependant, vivent dans l’angoisse de l’escalade du conflit, comme le témoigne Jagriti, une jeune femme de 20 ans, qui exprime sa peur d’un avenir incertain. Les autorités indiennes, de leur côté, ont intensifié les exercices de protection civile, en prévision d’une possible aggravation de la situation.