Le leader du Cojep, Charles Blé Goudé, rentré en Côte d’Ivoire le 26 novembre 2022, après avoir été acquitté par la Cour pénale internationale, a donné son premier point presse mercredi matin 11 janvier. Il affirme vouloir « librement participer à la vie politique » de son pays. Et de fait, il se place en « observateur » et compte surtout relancer son parti politique.
Charles Blé Goudé observe d’abord une minute de silence à la mémoire des victimes de la crise en Côte d’Ivoire. Puis pendant plus de deux heures, il clarifie sa posture sur la scène politique ivoirienne : après avoir rendu visite à Pascal Affi N’Guessan du FPI et à Simone Gbagbo, l’ex-première dame, Charles Blé Goudé affirme ne nouer aucune alliance pour le moment.
« Je n’ai pour le moment d’affinités avec aucun parti politique. Je connais des personnalités politiques pour qui j’ai beaucoup de respect et le paysage politique ivoirien s’est beaucoup recomposé, donc je suis un étranger aux gros yeux pour le moment. »
Charles Blé Goudé veut se concentrer sur la relance de son parti politique, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep). Pas d’alliance en perspective non plus, avec le RHDP, « son adversaire », souligne-t-il. L’ex-ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo est longuement revenu sur l’état de ses relations avec son mentor : il n’y a pas de brouille entre nous, assure-t-il.
« Je n’ai pas de conflit avec le président Gbagbo. À La Haye où j’étais, j’ai été un fils, j’ai servi mon père, je n’ai jamais rien fait pour heurter le présent Gbagbo et je pense que depuis qu’il est venu, il n’a jamais rien fait ni rien dit pour me heurter. La seule discorde ? Peut-être, je ne suis pas membre du PDA-CI, mais en tout cas, j’ai fait ma demande d’audience pour voir mon père et j’attends qu’il me reçoive. »
Charles Blé Goudé a insisté sur son ambition de diriger la Côte d’Ivoire « un jour », selon ses mots. Mais sa condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour les violences électorales de 2010 l’empêche d’être candidat : « Je marche doucement » dit-il. Il plaide pour que sa condamnation soit annulée, pour participer aux joutes électorales à venir.