L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), deuxième force de l’opposition congolaise, traverse une période de troubles internes. Un groupe de députés du parti a récemment manifesté son refus de reconnaître l’autorité du nouveau président élu lors du dernier congrès. Cette situation conflictuelle survient dans le sillage de la disparition de Guy-Brice Parfait Kolélas, fondateur du parti, plongeant l’UDH-Yuki dans une lutte pour le pouvoir.
La racine de ce conflit réside dans les résultats du congrès du 20 décembre, où Joseph Badabio a été désigné président. Les députés dissidents, soutenus par des militants, ont ouvertement contesté cette élection. Ils considèrent la désignation de Badabio comme une violation des principes démocratiques du parti, insistant sur le fait que la base du parti n’a pas été respectée dans ce processus.
L’UDH-Yuki, fondée en 2016, a rapidement acquis une réputation significative dans la politique congolaise, se plaçant deuxième aux élections présidentielles de 2016 et 2021. La disparition de son fondateur, Guy-Brice Parfait Kolélas, a laissé un vide de leadership, exacerbant les tensions internes et déclenchant la crise actuelle.
La crise actuelle pose de sérieux défis pour l’avenir du parti, surtout à l’approche des élections présidentielles de 2026. La demande des dissidents pour un nouveau congrès inclusif, qui prendrait en compte tous les membres et candidats, représente une tentative de réconcilier les divisions internes et de renforcer la démocratie au sein du parti.
Aurélien Juste Ntoumi Kolélas, figure de proue des dissidents, a clairement exprimé la nécessité d’un congrès inclusif. Selon lui, un tel événement serait le seul moyen de restaurer l’unité et la légitimité au sein de l’UDH-Yuki, tout en respectant la volonté de sa base.
La situation actuelle de l’UDH-Yuki soulève des inquiétudes quant à sa stabilité et à sa capacité à rester une force significative dans la politique congolaise. Les dissensions internes pourraient affaiblir le parti, affectant potentiellement ses performances aux prochaines élections présidentielles et altérant le paysage politique congolais.