Une demande de retrait des troupes françaises du sol tchadien a pris de l’ampleur depuis le jeudi 28 septembre, circulant largement sur les réseaux sociaux. Parmi les 21 signataires de cet appel, on compte des membres de la société civile, des représentants de partis politiques, tant de la diaspora que de l’intérieur du pays.
L’auteur de ce communiqué est le président du parti Rassemblement pour la Justice et l’Égalité au Tchad (Rajet), Ordjei Abderahim Chaha. Se présentant comme membre de la “Wakit Tama section politique”, il affirme que cette initiative reflète les préoccupations de nombreux Tchadiens qui souhaitent mettre fin à la présence des troupes françaises sur leur territoire. Cette présence est perçue comme un soutien au régime en place, dirigé par Mahamat Idriss Deby Itno, fils du défunt président Idriss Deby Itno.
Ordjei Abderahim Chaha souligne que la présence française est considérée de manière négative par de nombreux Tchadiens. Il exprime son inquiétude quant à la politique française au Tchad et met en garde les dirigeants français, les exhortant à reconsidérer leur soutien à un système que la population tchadienne rejette.
Le président du Rajet affirme que le peuple tchadien est de plus en plus conscient de la politique française au Tchad et de son impact. Il estime que la France doit revoir sa position et retirer son soutien à un système qui entrave le développement du pays. Il souligne également les allégations de détournement d’argent par certains acteurs soutenus par la France.
Le communiqué appelle au départ des troupes françaises dans les trois mois à venir, tout en demandant l’annulation des accords entre Paris et Ndjaména. Toutefois, il est important de noter que certains leaders de la société civile tchadienne cités comme signataires ne reconnaissent pas ce communiqué, soulignant les divergences au sein de la société civile tchadienne sur cette question sensible.
Parmi les signataires de l’appel, des dissensions émergent. Certains, comme Jacques Ngarassal de l’Organisation tchadienne anti-corruption (OTAC), ont déclaré ne pas se reconnaître dans ce communiqué, mettant en évidence les défis de cohésion au sein de la société civile tchadienne quant à la question de la présence des troupes françaises au Tchad. Cette controverse souligne la complexité du débat sur ce sujet brûlant au sein du pays.