Le gouvernement ivoirien a officialisé, le 18 juin 2025, la création du Certificat de nationalité numérique et de l’Attestation recognitive de nationalité. Ce décret, adopté en Conseil des ministres, s’inscrit dans une volonté de simplification administrative et de modernisation des services publics. Les citoyens pourront désormais obtenir leur certificat de nationalité sous format électronique, à valeur juridique équivalente au format papier.
Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, cette réforme vise à rendre plus fluide la procédure de délivrance du certificat de nationalité. L’attestation recognitive de nationalité, pièce complémentaire, permettra à toute personne déjà en possession d’un certificat de nationalité de ne pas avoir à refaire l’intégralité de la procédure pour une nouvelle demande. Il suffira de présenter une copie du document initial pour recevoir cette attestation.
Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre plus large de la politique de numérisation des services publics engagée par les autorités ivoiriennes. Le gouvernement prévoit notamment la mise en place d’un dépositaire central agréé, chargé de collecter et conserver les copies de tous les certificats délivrés sur le territoire national. Cette centralisation vise à assurer la traçabilité, à prévenir les fraudes et à faciliter l’authentification des documents.
L’un des éléments majeurs de la réforme est l’égalité de validité juridique entre les formats numérique et papier des documents. Le certificat de nationalité électronique et l’attestation recognitive auront donc la même valeur légale que leurs homologues physiques. Cette mesure devrait non seulement accélérer les délais de traitement, mais aussi réduire les coûts et limiter les pertes ou falsifications.
La dématérialisation de ces documents, souvent nécessaires pour des démarches sensibles – emploi, passeport, droits civiques – pourrait marquer un tournant dans la relation entre les citoyens et l’administration. Elle répond également à une demande récurrente des populations confrontées aux lenteurs et à la complexité de l’appareil judiciaire en matière d’établissement de la nationalité. Reste à voir si les infrastructures numériques et les garanties de sécurité seront à la hauteur des ambitions affichées.