Le Front populaire ivoirien (FPI) s’est réuni à Yamoussoukro, ce vendredi 8 novembre, pour son 5e Congrès ordinaire. Le principal objectif de ce congrès est de choisir le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2025. Pascal Affi N’Guessan, qui est actuellement le président du FPI, est largement considéré comme le favori, même s’il y a des tensions internes au sein du parti depuis quelques semaines.
Affi N’Guessan est le candidat le plus probable pour représenter le FPI à la présidentielle, mais il y a encore des doutes concernant la candidature de son principal rival, Pierre Dagbo Godé. Ce dernier, qui est avocat, a été suspendu du parti après avoir critiqué la direction actuelle. Il représente un groupe de membres du parti qui conteste l’autorité des dirigeants actuels. Ces divisions montrent que l’ambiance est tendue et qu’il existe une fracture au sein du parti, notamment à travers les récents événements.
Les tensions actuelles au sein du FPI ont deux origines principales : d’abord, le soutien de certains membres à l’appel au rassemblement lancé par l’ancien président Laurent Gbagbo le 14 juillet dernier, et ensuite, la rupture avec le RHDP, qui était auparavant un partenaire du FPI. Cela a conduit à des suspensions internes, comme celle d’Issiaka Sangaré, qui a critiqué ce Congrès en le qualifiant de “simulacre” tant que la justice n’aura pas réglé les problèmes internes du parti.
Malgré ces divisions, la direction du FPI, dirigée par Barthélémy Iré Gnépa, le nouveau secrétaire général, affirme que ces tensions n’ont pas affecté le fonctionnement du parti. Le FPI veut tourner la page et se concentrer sur la préparation de la présidentielle de 2025, malgré les défis qui restent à surmonter.
Lors de son discours, Pascal Affi N’Guessan a demandé au président Alassane Ouattara de renoncer à se présenter pour un quatrième mandat afin d’éviter une nouvelle crise politique. “Il faut qu’il renonce pour ne pas plonger notre pays dans une crise”, a-t-il déclaré. Il a aussi mis en garde contre ceux qui encouragent Ouattara à rester au pouvoir, estimant qu’une telle décision pourrait nuire à la stabilité de la Côte d’Ivoire.
Le FPI est à un moment crucial de son histoire. Même si la candidature d’Affi N’Guessan semble assurée, les divisions au sein du parti et les conséquences de la rupture avec le RHDP continuent de peser sur les débats. Ce Congrès est une occasion pour le FPI de montrer qu’il est uni, mais aussi de préparer une stratégie pour 2025 qui puisse convaincre les électeurs et les observateurs que le FPI est prêt à jouer un rôle important dans l’avenir politique de la Côte d’Ivoire.