Le parti de Laurent Gbagbo, le PPA-CI, a vivement critiqué les « irrégularités et fraudes » présentes sur la liste électorale en Côte d’Ivoire, à seulement trois mois des élections municipales et régionales. Lors d’une conférence de presse à Abidjan, Habiba Touré, présidente de l’organe « Safe » créé par le PPA-CI pour lutter contre la fraude électorale, a dénoncé les nombreux problèmes de la liste, dont la radiation de l’ancien président ivoirien. En présentant des captures d’écran de la liste, Mme Touré a révélé la présence d’enfants mineurs âgés de 3 à 14 ans, ainsi que des personnes nées au XIXe siècle et même des individus décédés toujours inscrits. De plus, elle a souligné que des personnes condamnées pour des crimes étaient également présentes sur la liste électorale. Selon elle, ces cas mettent en doute la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI) qui semble favoriser l’élimination des adversaires politiques plutôt que d’agir en tant qu’autorité administrative indépendante.
La présidente de « Safe », Mme Touré, a examiné attentivement la liste électorale et a découvert plusieurs irrégularités inquiétantes. Outre la présence d’enfants mineurs et de personnes décédées, la liste comprenait également des individus nés au XIXe siècle, ce qui soulève des doutes sur leur existence actuelle. De plus, des personnes condamnées pour des crimes figuraient également sur la liste, malgré le fait qu’elles devraient être privées de leurs droits civiques et politiques. Ces cas mettent en lumière les failles de la Commission électorale indépendante (CEI) et remettent en question sa neutralité et son impartialité.
La présidente de « Safe » a vivement critiqué la CEI, affirmant qu’elle utilisait son pouvoir de manière discrétionnaire pour choisir qui figurerait sur la liste électorale. Selon elle, ces décisions sont politiquement motivées et visent à éliminer les adversaires politiques plutôt qu’à garantir un processus électoral transparent et équitable. Les irrégularités signalées dans la liste électorale renforcent l’idée que la CEI est devenue un instrument politique plutôt qu’une autorité administrative indépendante.
Interrogé par AfricaPresse, un porte-parole de la CEI n’a pas souhaité faire de commentaire et a simplement déclaré que la CEI attendait la réception des réclamations. Les parties concernées peuvent déposer des recours du 1er au 10 juin pour contester.