Henriette Lagou, présidente du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX), a déposé ce mardi 19 août 2025 son dossier de candidature à la Commission électorale indépendante (CEI) pour l’élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain. Elle devient ainsi l’une des premières figures politiques à officialiser sa participation à ce scrutin déterminant pour l’avenir politique de la Côte d’Ivoire.
Accueillie par le secrétariat permanent de la CEI à Abidjan, l’ancienne commissaire électorale a exprimé sa satisfaction d’avoir présenté un dossier complet et validé. Elle a insisté sur le caractère collectif de cette décision, rappelant que sa candidature est portée par le GP-PAIX. Pour Lagou, ce projet vise trois objectifs majeurs : participer pleinement au processus démocratique, promouvoir la paix et la stabilité, et œuvrer pour le bien-être des Ivoiriens.
Henriette Lagou n’en est pas à sa première expérience politique. Candidate à la présidentielle de 2015, elle connaît déjà les enjeux et les contraintes d’une telle compétition. Son profil d’ancienne membre de la CEI lui confère une certaine crédibilité institutionnelle, mais aussi une responsabilité particulière dans un pays marqué par des crises électorales répétées depuis deux décennies. Son discours s’inscrit dans un contexte où la réconciliation nationale reste un défi inachevé.
La candidature de Lagou intervient dans un environnement politique dominé par de grandes figures et des partis solidement implantés. Sa stratégie repose sur un message d’apaisement et de rupture avec les pratiques politiques violentes du passé. Elle appelle les électeurs à soutenir une vision de concorde et de développement, estimant que la stabilité est une condition indispensable à la prospérité économique du pays.
Dans ses déclarations, la présidente du GP-PAIX a insisté sur la nécessité d’un changement profond dans les pratiques politiques. Elle affirme vouloir incarner une approche non-violente, afin que les générations futures héritent d’une Côte d’Ivoire apaisée. Son discours, très axé sur la paix, vise à séduire un électorat lassé des tensions et des affrontements récurrents qui ont marqué les dernières échéances électorales.
Si ses chances de victoire apparaissent limitées face aux poids lourds de la scène politique ivoirienne, la candidature d’Henriette Lagou revêt une forte dimension symbolique. Elle met en avant la place des femmes dans le leadership politique et tente de positionner son mouvement comme un acteur incontournable du débat national. Reste à savoir si ce discours de réconciliation trouvera un écho réel auprès des électeurs dans un scrutin où les enjeux de pouvoir demeurent prédominants.