En Côte d’Ivoire, les autorités sanitaires tiennent à rassurer : la propagation de la maladie mystérieuse qui touche un village du centre du pays a été stoppée ou en tout cas identifiée. Depuis décembre, 53 personnes souffrent de convulsions, de vomissements et de diarrhées.
Selon le ministère de la Santé, seize personnes sont mortes de cette maladie, principalement des enfants, mais aujourd’hui, les autorités ivoiriennes affirment que la maladie est sous contrôle.
Les équipes de l’Institut national de l’hygiène publique ont recueilli des échantillons d’eau, fait des prélèvements dans des boutiques et dans des pommes d’anacarde consommées par les enfants tombés malades. Les analyses montrent la présence d’un germe contenu dans l’eau du bouillon d’un poulet qui a fait office de fétiche lors d’une cérémonie organisée à deux reprises dans le village de Kpo Kahandro.
« La principale bactérie qui était dans le bouillon est une bactérie qui s’appelle clostridium. C’est le plus virulent de tous les clostridiums et il faut seulement quelques nanogrammes de toxines pour faire des signes cliniques », a précisé Mireille Dosso, directrice de l’Institut Pasteur.
Pour le ministre de la Santé, il n’y a donc pas de maladie mystérieuse. Pierre Dimba en appelle à la vigilance concernant les produits proposés par les féticheurs. « Ce que nous déplorons, c’est que ce ne sont pas des actes isolés. De plus en plus, dans nos villages, on s’adonne à l’adoration de pas mal de niches écologiques qu’ils ignorent, avec des vendeurs d’illusions qui viennent dans les villages et qui promettent monts et ciel. Il faudrait donc, qu’à partir de ce cas, la population soit vigilante. Je ne souhaite même pas qu’ils adorent ces choses-là, mais si cela devait être le cas, il faut quand même que l’on s’assure que ce qui est mis à leur disposition est quelque chose que l’on peut manipuler », a-t-il déclaré.
D’après le ministre, 24 personnes hospitalisées ont pu revenir au village, signe, selon ses équipes, que « le mal est sous contrôle ».